Une fois encore, le RN de madame Le Pen montre que son principal problème n’est pas d’être acteur de la vie politique française mais, au contraire, d’exister pour faire du pognon et surtout pas d’être en mesure de diriger le pays. 

Il est bien plus confortable de s’auto proclamer «principal parti d’opposition» et de ne surtout pas montrer son incompétence à diriger le pays.

Nouvel exemple ; la présence des députés RN à la commission parlementaire ; à l’inverse des Républicains, des insoumis ou des socialistes, le RN n’a produit aucun contre-projet de réforme.  

Marine Le Pen et les siens séchaient le Palais Bourbon sur la réforme des retraites

Alors que les députés mélenchonistes attiraient l’attention par la véritable guérilla législative menée à la majorité, que le PS mettait la pression avec sa commission d’enquête et que les Républicains tapaient du poing sur la table sur la question budgétaire, Marine Le Pen et les siens séchaient le Palais Bourbon, au point de ne pas venir défendre leurs amendements en commission. 

Seul le député du Nord Sébastien Chenu a finalement décidé de s’y rendre... mais après que de nombreux tweets soulignaient l’absentéisme du RN et que les insoumis soulignaient le “pétard mouillé” de l’opposition lepéniste, parti qui a intégré une dimension sociale à son discours sous l’impulsion de sa présidente. “Madame Le Pen ne fiche strictement rien à l’Assemblée nationale”, assénait encore dimanche 16 février Jean-Luc Mélenchon. “Nous défendrons nos amendements comme nous le faisons à chaque fois, en plénière”, avait répliqué Marine Le Pen. 

Réforme des retraites ; aucun député RN n’a jugé bon de se déplacer en commission

Les amendements de Marine Le Pen sont par exemple truffés de fautes de français

Depuis, le Rassemblement national a donc repris la main et décidé de ne plus se contenter d’incantations médiatiques réclamant un référendum. Mais sans s’épargner un procès en négligence, voire en amateurisme. Comme l’ont remarqué plusieurs journalistes, les amendements de Marine Le Pen sont par exemple truffés de fautes de français. Une brève recherche dans ces documents permet en effet de constater que ces amendements ne semblent pas avoir eu droit à une relecture rigoureuse.

Réforme des retraites ; aucun député RN n’a jugé bon de se déplacer en commission

Les élus RN se rendent compte de leur erreur

Aussi, pas de come-back sans participation aux débats en séance. Et alors que les députés RN étaient absents en commission, les revoilà sur les bancs de l’hémicycle. Dans la soirée du mardi 18 au mercredi 19 février, Bruno Bilde, Nicolas Meizonnet et Ludovic Pajot étaient présents. “En séance de nuit à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de réforme des retraites. Il reste 38.393 amendements à examiner!”, a tweeté le député du Pas-de-Calais, auteur d’une intervention orale la veille réclamant un référendum et dénonçant le “mépris du gouvernement” envers le Parlement. 

Si les forces parlementaires du RN sont inversement proportionnelles à sa force de frappe médiatique, ses élus siégeant avec les non-inscrits, ce qui limite considérablement leur temps de parole, cela n’empêche pas pour autant de monter au créneau. Mercredi, Sébastien Chenu a interpellé en séance le gouvernement sur le sort des avocats. Un effort suffisant pour se montrer crédible au milieu des groupes d’opposition? À l’inverse des Républicains, des insoumis ou des socialistes, le RN n’a produit aucun contre-projet de réforme.  

Retour à l'accueil