Manou Bouzid, correspondante du Kiosque aux Canards en Tunisie, se demande si les dernières mesures de la ministre Sihem Badi sont meurtrières depuis qu'elle a remplacé un projet initialement prévu pour la création d'un centre de femmes battues par une association religieuse (Tunisia Charity).

Beaucoup de femmes et d’enfants voyaient dans ce centre un moyen de s’en sortir, mais c’était sans compter sur la fourberie de cette pseudo ministre.

Le prosélytisme avant le social

Après avoir laissé des pédophiles travailler dans des crèches, laissé des enfants subir un lavage de cerveau par des prêcheurs dans les écoles, et après bien d’autres crimes contre la femme et l’enfance, elle remplace ce centre de femmes battues par une association religieuse. Elle prouve ainsi son allégeance à Nahda qui la récompense en la laissant à ce poste quel que soit ses dérapages qui vont crescendo dans leur gravité.

Mais ne nous y trompons pas, même si Sihem Badi n’utilise pas les mêmes techniques que Jack l’éventreur, elle est malgré tout bel et bien une tueuse de femmes et d’enfants.

Un garçon défend sa mère

L’histoire de Seif peut paraitre banalement courante mais dans le contexte actuel, elle souligne encore une fois l’incompétence de cette pseudo Sinistre, tout juste capable de se faire photographier avec les chaussures de Leila Trabelsi, dont elle rêve secrètement d’occuper la place qu’avait celle-ci avant le 14 janvier.

Seif est un garçon adorable, gentil, beau, aimant le sport, la musique, sa mère et ses sœurs. Lui et sa famille vivent à Bizerte. Etant toujours gai et l’air heureux, personne n’imaginait la détresse de cette famille.

Depuis plusieurs années, Seif, sa mère et ses deux petites sœurs subissent les ires d’un père ivrogne. Lorsque l’envie lui prend, cet homme, plusieurs fois emprisonné pour coups et blessures, se sert de sa famille comme punching ball.

Samedi 14 septembre, Seif rentre chez lui et surprend son père en train de battre sa mère. Voulant la protéger, Seif pousse son père. Celui-ci se relève et se jette sur Seif. Pour se défendre, Seif saisit un marteau et donne un coup sur la tête de son père. Malheureusement un seul coup a suffit. Le père de Seif tombe à terre et meurt sur le coup.

Loin de vouloir échapper à la justice, Seif se rend de lui-même au commissariat pour raconter ce qui c’est passé. Il est arrêté sur le champ et écroué en attente de jugement.

Pas de social pour le parti de la foi

Cette histoire dramatique prouve encore une fois que ce gouvernement qui devrait faire du social plus que tout autre chose ne fait que du prosélytisme.

A-t-on besoin de construire d’autres mosquées, a-t-on besoin d’associations religieuses ?

Il y a des mosquées dans tous les quartiers, mosquées par ailleurs qui se vident depuis que les islamistes en ont prit le contrôle.

Les associations religieuses ne servent qu’à récolter de l’argent et à enrôler les plus démunis.

Peut être que s'il y avait eu des associations pour venir en aide aux familles comme celle de Seif, ce drame ne serait pas arrivé, et ce garçon de 19 ans ne risquerait pas d’encourir des années de prison, sans compter le traumatisme psychologique pour lui, sa mère et ses deux petites sœurs, dont il est le seul soutien.

Un appel a été lancé aux avocats pour défendre ce pauvre adolescent victime de la brutalité de son père.

Pour conclure

Notre Sinistre de la femme et de l’enfant qui n’en est pas à son premier crime, arrive encore à dormir avec ses souliers chèrement acquis posés tout près d’elle.

Qu'Ă  cela ne tienne, les tunisiens finiront par lui donner des raisons de passer des nuits blanches.

Tunisie :  Sihem Badi, tueuse d'enfant ?
Retour Ă  l'accueil