Manou Bouzid, la correspondante du Kiosque aux Canards en Tunisie, nous livre son coup de gueule contre Moncef Maezouki, président de la république tunisienne depuis le 13 décembre 2011.

Mais qu’est ce qui fait courir Moncef Marzouki actuel Président provisoire (provisoire qui dure) de la république?

Regard illuminé, mimiques maniaco-dépressives, la tête souvent levée vers le ciel, déclarations intempestives,la plupart du temps dénuées de tout sens, opposant à son propre combat, le Tartour n’en finit pas de choquer tout le monde avec ses élucubrations.

Mais qui donc est ce fou qui nous gouverne ?

Fils d’un magistrat exilé à Tanger, il poursuit ses études secondaires au Maroc et fait sa médecine en France, pays qu’il n’hésite pas à fustiger quand sa ménopause le travail trop et qu’elle lui provoque des déliriums avec les bouffées de chaleur en moins.

Il débute son activisme en entrant dans la ligue tunisienne des droits de l’homme en 1980. Mais son engagement, bien qu’émérite, n’a pour seul but que de se rapprocher de la fonction suprême. Son rêve de toujours ; être Président de la République. Poste pour lequel il n’hésite pas, présomptueusement, à poser sa candidature face au dictateur déchu Zine Ben Ali en 1994, alors que le contexte ne s’y prêtait guère ; les élections étant vendues, emballées et livrées par Ben Ali lui-même. Mais qui ne tente rien n’a rien.

Dés 2001 Il devient Président du CPR, parti qu'il a fondé et qui n'est pas reconnu par les autorités tunisiennes avant janvier 2011.

Il y défend les libertés fondamentales et l'égalité des sexes tout en dénonçant la misère sociale et les inégalités régionales. Ce qui prêterait à rire lorsque l’on voit ses positions aujourd’hui qui le poussent à recevoir au Palais présidentiel, en mettant les petits plats dans les grands, des nikabées et des extrémistes de toutes sortes.

Quand aux régions défavorisées ; son train de vie ne peut lui permettre de se pencher sur ce sujet épineux.

Enahda : juste des conservateurs avec une connotation religieuse

Se disant de gauche, il n’hésite pas à se rapprocher en 2003 d’ Enahda, le parti religieux d’extrême droite, mouvement qu'il qualifie de « conservateur avec une connotation religieuse ». Une manière de justifier ce mariage contre nature, qui finira huit ans plus tard par enfanter son rêve.

Ayant subi les foudres et les persécutions de Ben Ali il s’exila en France, pays des droits de l’homme, pour n’en revenir qu’après la révolution de 2011.

Il fut élu à l’assemblée constituante avec 7000 voix qu’il vendit à Enahda contre ce siège de Président tant espéré et attendu.

Mais alors qu’il a connut les prisons et l’isolement dans les geôles de Ben Ali, les tunisiens s’attendaient, bien qu’ils n’aient pas voté pour lui, à ce que cet ancien défenseur des droits de l’homme, de la laïcité et de l’égalité de la femme, continue ce combat qui l’a fait connaitre.

Mais c’était sans compter sur son gout démesuré pour le pouvoir.

Le défenseur des droits de l’homme ne défend que ses droits

Afin de satisfaire ceux qui l’ont porté sur son trône, il n’hésite pas à se fourvoyer afin de recevoir des bons points de ses bienfaiteurs en espérant en accumuler suffisamment pour recevoir une image.

Et d’un homme de gauche, les tunisiens se retrouve avec, à la tête du pays, un pseudo dictateur qui ne fait peur qu’à lui-même et qui caresse dans le sens du poil toutes les positions d’ Enahda.

Mais il va plus loin, n’hésitant pas à menacer son propre peuple sur une chaine de télévision étrangère - à savoir la fameuse Al Jazeera que les tunisiens ont appris à honnir - sans qu’il n’en éprouve aucune gêne.

Pas une de ces déclaration n’est censée.

Il devient même procédurier n’hésitant pas à déposer des plaintes qui n’ont-elles aussi aucun sens. Et les délires vont bon train.

Jabeur ; un blogueur condamné à 7 ans de prison ferme pour avoir avoué son athéisme sur son blog, finira son temps. Pressant Moncef Marzouki de le gracier, celui-ci répond qu’il refuse pour le protéger des salafistes...

Comme nous sommes tous contre les salafistes, il va nous enfermer dans les prisons pour nous protéger ?

Ainsi, Moncef Marzouki a inventé un nouveau système de protection : la prison. En digne “défenseur” des droits de l’homme, il ne prend jamais positions pour les injustices, la liberté d’expression ou les emprisonnements politiques ou les emprisonnements pour blasphème.

La liberté des tunisiens est chaque jours grignoté, mais il n’est pas là, il est sur son nuage imaginant qu’il rivalise avec Obama ou Poutine, leur enviant leurs pouvoirs sur la scène internationale.

Des rappeurs sont arrêtés, des artistes sont emprisonnés, la presse est muselée quand on n’enferme pas les journalistes, les médias sont sous la coupe de Nahda, sans qu’il ne fasse une protestation, il est vraiment loin le temps ou il était le fervent défenseur des droits de l’homme.

Le tour du monde en mois de 80 jours

Une frénésie de déplacements à l’étranger lui a pris par on ne sait quelle lubie. Jamais dans l’histoire de la Tunisie, un président n’a autant voyagé.

En deux ans, il a fait plus de voyages que Habib Bourguiba et Zine Ben Ali n’en ont fait en 50 ans. Même Air Force One n’a pas autant d’heures de vol.

S’il avait voyagé sur une compagnie, il aurait acquis suffisamment de miles pour voyager gratuitement à vie.

Pour qui, pourquoi ? Nul ne le sait car ses déplacements, qui n’ont rien de bénéfiques pour la Tunisie et qui coutent extrêmement chers à l’état, ne font que souligner à quel point la réputation de la Tunisie est tombée bas. À chacun de ses voyages, le peuple tunisien prie pour qu’il n’ouvre pas la bouche. Mais rien à faire, comme le corbeau, il faut toujours qu’il ouvre son large bec pour en sortir une ineptie dont les citoyens ont honte car, bien qu’ils ne l’ont pas choisi, pour leur malheurs et jusqu’à nouvel ordre ; il représente la Tunisie et les tunisiens.

Le sort de Morsi l’Egyptien lui donne des insomnies

Après le séisme égyptien qui a valut à Mohamed Morsi d’être démit, Moncef Marzouki force sur sa dose médicamenteuse et nous apparait tout défait, le regard hagard, dans une allocution télévisée ou il devait présenter ses vœux pour l’Aïd.

Pris de panique, il multiplie les contacts avec Enahda pour se rassurer sur son devenir dans ses fonctions suprĂŞmes.

Les faucons d’Enahda ayant calmé ses angoisses, il tente de se montrer comme un décideur incontournable par la communauté internationale, mais tout comme Don Quichotte, il ne réussit qu’à brasser du vent.

Ses décisions, comme ses déclarations, sont dénuées de tous sens. Ainsi dés les prémices de la guerre en Syrie, il renvoi l’Ambassadeur syrien et ferme l’ambassade. Pour rester digne de ses élucubrations, il condamne Bacchar el Assad mais se propose aussi de lui donner asile en Tunisie, c’est vrai qu’il n’est plus à une contradiction près.

Imaginez la tête de Bacchar el Assad en entendant cette invitation, lui qui combat les islamistes, est ainsi invité à venir vivre au milieu d’eux. Il doit bien rire en pensant au Tartour.

Puis le scénario égyptien l’empêchant de dormir, il congédie les trois chefs d’états-major de l’armée tunisienne, pour les remplacer par des officiers qui ne sont toujours pas revenus de leurs avancements miraculeux et hors normes, juste histoire que ces généraux fraichement promus soient de son coté en cas de soulèvement populaire.

Les incidents diplomatiques se succèdent

Récemment encore, à l’assemblée générale de l’ONU, à New York, il prend la parole et exige la libération de Mohamed Morsi, et la libération des prisonniers politiques à savoir les frères musulmans , au grand dam des officiels égyptiens et autres arabes du Golf présents qui se retenaient de lui répondre qu’il ferait mieux de s’occuper des prisonniers politiques de son propre pays au lieu de s’éparpiller entre l’Egypte et la Syrie.

Pour cette déclaration Abu Dhabi rappelle son Ambassadeur et le Koweït et l’Arabie Saoudite pensent faire de même.

Si Marzouki reste encore une année Président, il n’y aura plus une seule ambassade en Tunisie.

Il était le seul à comprendre la logique de son discours, et après avoir déblatérer son texte il retourna s’assoir fier comme un paon qui venait de faire la roue devant une femelle en chaleur.

Il ne partira pas tant qu’il n’y aura pas un Président élu par le peuple, il le dit et le martèle, oubliant que lui a simplement était nommé.

Afin de conserver son précieux siège, il fait tout pour retarder la mise en place d’élections, trouvant sans doute sa place Légitime.

7000 voix de malheurs

C’est ainsi que pour 7000 voix sur une population de 11 millions, les tunisiens sont obligés de supporter la folie d’un schizophrène , ce n’est ni une rumeur ni une façon de parler, qui refuse malgré les demandes incessantes de publier son bulletin de santé.

Il se voit Président ad vitam aeternam, et même si des élections ont lieu, ce qui parait improbable pour l’instant, vu qu’il ne remportera que les voix de son partis qui s’est réduit comme peau de chagrin, les tunisiens au lieu de fêter leur victoire, devront préparer des funérailles car ce jour là, Moncef Marzouki se suicidera !

Moncef Marzouki : celui par qui la honte arrive. Mais le peuple tunisien ne le suivra pas.

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