Jean-Marc Ayrault a jugé lundi que l'élimination dimanche du PS au premier tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot s'expliquait par "la tromperie" de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac.

Quoiqu’il en soit, les beaufs du FN - celles et ceux qui n’ouvrent jamais un bouquin et qui se paluche de la misère des autres, ont fait un score digne de leurs conneries

“ je craignais que cela fasse des dégâts en profondeur”

"Je craignais cette situation. Comme beaucoup, j'ai vécu douloureusement la découverte du mensonge de Jérôme Cahuzac et je craignais que cela fasse des dégâts en profondeur. Eh bien, dans son fief..., la tromperie a laissé des traces et c'est ce que nous subissons aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre à la presse en marge de l'inauguration du salon aéronautique du Bourget.

Le maire UMP de Fumel, Jean-Louis Costes, est arrivé en tête avec 28,71% des voix, suivi du Front national, Etienne Bousquet-Cassagne (26,04%), selon le décompte des voix dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, comprenant Villeneuve-sur-Lot, Fumel et 115 autres communes.

Bernard Barral (PS) a obtenu 23,69%, représentant seulement 10,35% des inscrits, score insuffisant pour être qualifié au second tour (12,5% des inscrits sont requis pour se maintenir).

Le président explique sur M6

Le président de la République François Hollande a estimé que ce résultat devait être analysé comme une "séquelle" de l'affaire Cahuzac, sans vouloir en tirer d'autres conclusions, estimant que "c'est quand il n'y a plus d'espérance qu'il y a des votes extrêmes".

"Lorsqu'il y a des scandales, en l'occurrence c'en était un, il y a toujours la tentation de l'extrême droite", a déclaré le président de la République dans l'émission Capital sur M6.

Après ce scrutin également marqué par un taux d'abstention très élevé -- 54,12% des voix contre 37,31% en 2012, lorsque Jérôme Cahuzac l'avait emporté haut la main avec plus de 61% de suffrages-- les socialistes conservent la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec trois sièges au-dessus de la barre fatidique.

La pourriture FN gagne des voix

Le PS a immédiatement appelé à "faire barrage" au FN au second tour, qui arrive en outre en tête à Villeneuve-sur-Lot, la ville dont M. Cahuzac fut maire.

"Pour le second tour, le 23 juin, le PS appelle les électeurs à faire barrage au candidat du Front national", écrit Harlem Désir, dans un communiqué cosigné avec Christophe Borgel, secrétaire national aux élections.

Bernard Barral a suivi les consignes nationales, en appelant lui aussi à un "front républicain", qui soutiendrait le maire UMP de Fumel, 49 ans, contre le jeune Etienne Bousquet-Cassagne, 23 ans.

Bernard Barral a aussi dénoncé "la division de la gauche", alors qu'il a manifestement souffert de l'éparpillement des voix à gauche, le candidat des Verts Lionel Feuillas et la candidate du FG, Marie-Hélène Loiseau, obtenant respectivement 2,78% et 5,08% des suffrages.

"Ce soir, j'ai mal à mon coeur et surtout à la France", a-t-il ajouté.

"Jamais le Front national n'a fait un score aussi élevé dans ce territoire, dans cette circonscription dans cette Aquitaine qui est un territoire de migration, d'immigration depuis plusieurs siècles, d'avoir aujourd'hui un Front national c'est dramatique", a de son côté réagi Jean-Louis Costes, sans savourer son score.

 Lot et Garonne : la pourriture FN des beaufs
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