Surprise lorsque le Kiosque a appris que la CGT n'était pas signataire de l'appel à la manifestation nationale du 23 juin, « Le facisme tue, ensemble combattons-le ».
Dans un communiqué aux organisateurs, la Direction Nationale du principal syndicat français, historiquement de tous les combats contre les déferlantes brunes, s'exprime de manière laconique en évoquant son choix avec un à propos qui en étonnera plus d'un. En effet, la direction de la CGT se justifie au nom de son patrimoine idéologique en une phrase anchronique :
« La CGT a décidé de ne pas signer l’appel, dans lequel nous ne retrouvons pas l’expression des valeurs auxquelles nous sommes attachés. »
Donc à lire cette maxime de la direction, l'appel à la manifestation contre le facisme par Solidaires est hors-contexte idéologique pour le bureau politique du syndicat ? Je me souviens d'un temps où chaque manifestation contre le facisme était pour la CGT l'occasion de porter haut et fort ses valeurs solidaires, humanistes, démocratiques et socilaes, allant souvent jusqu'à les organiser, les financer ou les protéger avec son service d'ordre aguerri.
Certes, la crise et les problèmes sociaux sont au fait de l'activité immédiate de la CGT (retraites, délocalisation, chômage) mais un break pour combattre le facisme, ce n'est pas trop demander. Ou bien alors d'autres obscures raisons empêchent le syndicat de se mouiller comme il le faisait dans le passé.
En effet, même si dans le chiffres, la Confédération reste le principal syndicat ouvrier de France, c'est peau de chagrin qu'il devient. Et si être anti-faciste était un risque en terme de notoriété auprès d'ouvriers qui ont du mal, et ce, de plus en plus à se retrouver dans les partis de la gauche prolétarienne ?
Espérons que les militants Cégétistes ne suivront pas le mot d'ordre de la Direction Nationale et qu'individuellement en tant que ctitoyen, démocrate et républicain, ils iront nombreux soutenir ces manifestations un peu partout en France, ce dimanche 23 juin.
Gageons que la Direction Nationale de la CGT aura, en ce jour, au moins une pensée pour Clément Méric.