Écologie & environnement : la méthode Poutine
20 sept. 2013Écologie, Poutine c'est pas Hollande ! Le 18 septembre au matin, deux activistes de Greenpeace International ont été arrêtés alors qu'ils protestaient contre les projets de forages en Artique sur une plateforme de Gazprom, la Prirazlomnaya, en mer de Pechora. Ils ont été détenus sur un bateau des autorités russes pendant une nuit, sans que les charges retenues ne soient clairement énoncées, et sans représentant légal. Le jour suivant, 19 septembre, la garde russe a, de manière totalement illégale, abordé le navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, alors qu'il se trouvait en dehors des eaux territoriales russes et a arrêté 30 membres d'équipage, sous la menace d'armes à feu.
L’Arctic Sunrise pris d’assaut par les gardes russes
Hier après-midi, des gardes-côtes russes, armés, ont pris d’assaut l’Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace International, qui se trouve en mer de Pechora.
Ils ont procédé à l’arrestation des 25 membres d’équipage et activistes qui se trouvaient à son bord à la suite d’une manifestation pacifique menée contre les activités de forage d’une plateforme pétrolière de Gazprom en Arctique.
Ce 20 septembre, L'ONG Greenpeace a mis en ligne une pétition pour la libération de ses membres illégalement détenus par les autorités russes, pour dénoncer la répression et pour dire haut et fort l'opposition aux forages en Arctique.
Un abordage des gardes-côtes russes illégal
Au moment de l’abordage, l’Arctic Sunrise se trouvait à une distance de trois milles nautiques de la plateforme Prirazlomnay. Les coordonnées au moment de l’abordage (69-19-53N : 57-16-53E) confirment que le bateau se trouvait au sein de la Zone économique exclusive (ZEE) russe.
La Convention des Nations unies sur le droit de la mer autorise les bateaux étrangers à naviguer sans entrave dans les ZEE d’un autre État.
La Convention des Nations unies sur le droit de la mer liste deux raisons d’abordage d’un navire :
- suspicion de violation de la législation sur la pêche,
- des preuves substantielles de pollution à l’environnement marin.
Les gardes-côtes ont abordé le bateau de Greenpeace à partir d’un hélicoptère et au moyen de cordes. Ils ont ensuite encerclé les militants, les rassemblant sur l’héliport. D’autres militants enfermés dans la salle de radio ont indiqué avoir vu leurs collègues se faire arrêtés et être maintenus à genoux avec des armes à feu pointés sur eux.
L’ensemble de l’équipage a été arrêté, et l'ONG Greenpeace est extrêmement inquiète
Hier déjà, des militants de Greenpeace ont été arrêtés lors d’une action de protestation sur la plateforme du géant pétrolier russe Gazprom. (Voir : La Russie défend Gazprom au péril de l’Arctique). Deux d’entre eux, Sini et Marco, sont toujours détenus sans inculpation à bord d’un navire des gardes-côtes.
Sur Twitter
#SaveTheArctic nous n'avons pu que "remettre" la lettre à l'ambassade. Nous insistons et l'envoyons par mail. http://t.co/VEkTcs33RS
— Greenpeace France (@greenpeacefr) September 20, 2013
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— Greenpeace France (@greenpeacefr) September 20, 2013