Iconographies. Dans un quinquennat bousculé par les crises politiques (affaire Benalla), sociales (« gilets jaunes », réforme des retraites), sanitaire (Covid-19) et désormais la guerre en Ukraine, le chef de l'Etat sortant est toujours présent et toujours gagnant.

Passage en revue de l’emploi et du pouvoir d’achat ; du SMIC, de l’éducation, de l’entreprise et de l’économie ; de la protection sociale, de la transition écologique et de l’environnement ; de la Police, Justice, Défense ; des institutions et de la vie démocratique ; de la vie des Français et des territoires.  

Emploi et pouvoir d’achat

Le « travail » était au coeur du projet du candidat Macron. Dès le premier automne, il menait tambour battant la réforme des ordonnances, censées entre autres rénover le dialogue social dans les entreprises. Elle a été suivie d'une réforme de l'apprentissage, d'une réforme de la formation professionnelle et d'un plan de formation - le plan d'investissement dans les compétences (PIC) doté de 15 milliards d'euros.

La crise sanitaire est venue bousculer le paysage, l'Etat a accordé des rallonges pour la formation. Poussé par la crise également, le gouvernement a dégainé à l'été 2020, à la sortie du premier confinement, le plan 1 jeune - 1 solution pour aider à l'entrée des jeunes sur le monde du travail.

La suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires - le « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy - avait coûté cher à François Hollande. Emmanuel Macron ne l'a pas oublié en promettant en 2017 le rétablissement des exonérations sur les heures supplémentaires. Elle verra finalement le jour en janvier 2019 à la faveur de la crise des « gilets jaunes » , avec la désocialisation et la défiscalisation.

D'autres promesses sur le pouvoir d'achat ont elles aussi mis plus de temps que prévu pour se concrétiser : l'allègement des cotisations pesant sur le travail aura lieu en deux temps en 2018. En revanche, la crise « des gilets jaunes » va accélérer la revalorisation de la prime d'activité promise pour les salariés au niveau du SMIC.

Emmanuel Macron ; pourquoi a-t’il été le seul président de la Vème république a être réélu ?

Le montant du SMIC mensuel

Cela avait été le marqueur « classes moyennes » de sa campagne : la suppression de la taxe d'habitation. Elle ase fera finalement en trois fois et la mesure - Conseil constitutionnel oblige - touchera aussi finalement les 20 % des Français les plus aisés . Mais la crise des « gilets jaunes » va entraîner une autre baisse d'impôts, de 5 milliards d'impôts sur le revenu pour les contribuables des deux premières tranches.

Toute une politique que le chef de l'Etat a voulu conjuguer avec de nouveaux droits mais aussi des devoirs, en réformant l'assurance-chômage. Bousculée, elle, par la crise sanitaire, elle est finalement entrée en vigueur fin 2021. Le bonus malus sur les contrats courts pour les entreprises ne doit intervenir, lui, qu'en juillet 2022, après un an d'observation des comportements des employeurs.

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Education

C'est LA mesure qui a été lancée dans l'Education nationale dès le début du quinquennat et qui a sans cesse été brandie comme la mesure de justice sociale pour commencer à corriger les « inégalités de destin », un thème majeur de la campagne de 2017 : le dédoublement des classes de CP, puis de CE1 dans les écoles des quartiers défavorisés, les écoles des réseaux d'éducation prioritaire (REP et REP +).

Promesse potentiellement explosive, la réforme de baccalauréat a aussi été menée, même si le Covid a fortement perturbé les premiers crus de la réforme et que le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a commencé à reconnaître un problème avec l'enseignement des maths ou plutôt leur disparition dès la première lorsque cette matière n'est pas choisie en spécialité.

Avec l'enterrement du logiciel APB, l'arrivée de Parcoursup pour l'entrée dans l'enseignement supérieur a été un vrai big bang. Ceci n'a pas, loin s'en faut, épuisé les sujets Education nationale qui devraient être un sujet majeur de la campagne à venir d'Emmanuel Macron.

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Entreprises et économie

L'économie était le point fort du candidat Emmanuel Macron, venu de Bercy avant de se lancer à la conquête de l'Elysée. Sur les mesures en faveur des entreprises, une grande partie des promesses a été tenue. Les baisses de cotisations sociales promises en remplacement du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) ont été actées dès 2017 et l'impôt sur les sociétés aura un taux nominal de 25 % en 2022 , contre 33,3 % en 2017.

La France a également mis en place une taxation du chiffre d'affaires des « grandes entreprises de l'Internet », à hauteur de 3 % (le taux n'étant pas précisé dans le programme).

Le « droit à l'erreur » est comme promis devenu une réalité pour les entreprises. Il a « été largement déployé », selon un bilan dressé en Conseil des ministres en août 2021. « Près de 335.000 droits à l'erreur » avaient été accordés en deux ans, même si ces données concernent les entreprises comme les particuliers.

Concernant le régime de la microentreprise, si le plafond pour pouvoir bénéficier de ce régime fiscal a bien été doublé comme promis, il n'est toujours pas possible pour « tous les artisans et commerçants d'opter ou non, selon leurs besoins, pour le régime fiscal de la microentreprise » chaque année. Promesse de campagne, le Régime social des indépendants (RSI) a été supprimé, et les indépendants rattachés au régime général.

Dans l'onglet « entreprises », le candidat Macron avait également annoncé la création d'un « Fonds pour l'industrie et l'innovation » doté de « 10 milliards d'euros issus des actions d'entreprises possédées de manière minoritaire par l'Etat », ce qui a été fait en 2018. On trouvait également un grand plan d'investissement de 50 milliards d'euros sur 5 ans : le président est allé plus loin en profitant de la sortie de la crise du Covid, avec un plan de relance de 100 milliards , puis le plan « France 2030 » doté 30 milliards. En revanche, Emmanuel Macron a échoué à imposer au niveau européen son idée de « Buy European Act » qui devait réserver « l'accès aux marchés publics européens aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe ».

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Protection sociale

Emmanuel Macron avait promis pendant la campagne de 2017 un meilleur accès aux soins et plus de prévention. Si la santé n'avait pas été au coeur de la campagne, elle devait, s'était-il engagé, voir une réforme historique de l'hôpital. Cette dernière a tardé à voir le jour et s'est surtout transformée, sous la pression de la crise sanitaire, en « Ségur de la santé », annoncé à l'été 2020 : le gouvernement Castex a mis sur la table 8,3 milliards d'euros pour revaloriser les soignants et 19 milliards d'investissements et de reprise de dette pour les établissements hospitaliers.

Côté accès aux soins, la loi Ma Santé 2022, votée mi-2019, visait, elle, à doubler le nombre de maisons de santé et de centres de santé pluriprofessionnels avec respectivement 1.000 et 350 structures supplémentaires à l'horizon 2020. Un objectif quasi rempli pour les maisons de santé (à 73 % selon une étude de l'Institut Montaigne), beaucoup moins pour les centres pluriprofessionnels. Le Covid est venu perturber les choses. Mais face aux déserts médicaux et au manque de médecins - un sujet qui reste dans les premières préoccupations des Français - le bol d'air attendu avec la suppression du numerus clausus votée dans la loi Santé n'aura ses premiers effets que dans dix ans.

Autre promesse de campagne, le « reste à charge zéro ». La prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale de l'accès à des prothèses dentaires, auditives et à des lunettes, a été mise en place progressivement à partir de 2018, avec, pour le dentaire et l'audio, un recours au dispositif plus important que prévu et un succès moindre pour l'optique.

Dans le volet « faire plus pour ceux qui ont moins » du candidat Macron figurait une hausse des minima sociaux. Le minimum vieillesse a ainsi été augmenté de 100 euros par mois tout comme l'allocation adulte handicapé. Cette dernière a aussi été au coeur d'une bataille politique à la fin du quinquennat entre la majorité et la droite sur sa déconjugalisation, demandée de longue date par les associations mais rejetée par le gouvernement. Pour l'exécutif, cette déconjugalisation aurait créé un précédent pour l'ensemble du système fiscal et social, basé sur la conjugalisation.

En revanche, le grand big bang promis pendant la campagne d'un « versement social unique », avec une allocation regroupant toutes les prestations sociales versées le même jour, n'a pas eu lieu. Annoncé en septembre 2018 avec le plan pauvreté, le revenu universel d'activité s'est enlisé dans les méandres de la complexité du sujet et le Covid. Mais en janvier, Emmanuel Macron a indiqué lors du congrès annuel de la Fédération des acteurs de la Solidarité vouloir reprendre le chantier qui devait initialement aboutir en 2023.

Elle était considérée comme la « mère des réformes ». Elle a conduit à des mois de concertations, mais aussi de mobilisations et restera comme un échec majeur du quinquennat : la réforme des retraites n'a pas eu lieu. Le candidat Macron avait promis un « système universel de retraites sur la base du principe qu'un euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous ». Il avait également assuré qu'il n'y aurait pas de réforme de l'âge de départ à le retraite ni de baisse des pensions.

Au final, le texte adopté à l'Assemblée nationale via l'article 49.3 juste avant le premier confinement et la suspension de la réforme en raison du Covid, comprenait notamment, par rapport à la promesse de départ, quelques entorses, dont l'âge d'équilibre ou âge pivot.

Si Emmanuel Macron a ensuite caressé l'espoir ou laissé entendre qu'il pourrait reprendre la réforme avant la fin du quinquennat pour tenter de ne pas entamer son crédit réformateur, il finalement jeté l'éponge. Il a cependant, en décembre dernier, tracé les contours d'une réforme « dès 2022 » s'il est réélu. Avec comme principes de « travailler plus longtemps » et aboutir à « trois grands régimes », ceux des salariés du privé, de la fonction publique et des indépendants.

l n'y a pas eu de grand soir du « grand âge » non plus via une grande loi autonomie, mais la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale puis des crédits débloqués en fin de quinquennat pour des revalorisations de salaires, des investissements dans les Ehpad ou encore pour aider au « virage domiciliaire ».

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Transition écologique et environnement

La transition écologique avait été présentée en 2017 par Emmanuel Macron comme « le défi du XXIe siècle ». Parmi les mesures phares inscrites dans le prospectus envoyé aux Français durant la campagne présidentielle, celle de rénover « 1 million de logements mal isolés d'ici 2022, et en priorité ceux des propriétaires les plus modestes ».

A l'heure du bilan, l'Observatoire national de la rénovation énergétique affirme que 2,1 millions de logements, soit 7 % du parc, ont bel et bien bénéficié d'une aide publique ayant permis de réaliser une rénovation énergétique (remplacement du système de chauffage, des sanitaires, isolation des murs…).

Mais difficile pour autant de dire que la promesse de 2017 a été pleinement tenue. Le ministère de la Transition écologique comptabilise encore près de 5 millions de passoires thermiques et les foyers les plus modestes, première cible d'Emmanuel Macron, ont encore un accès difficile aux aides publiques. Les débuts du dispositif « Ma prime rénov », lancé en 2019, ont été laborieux avant que le gouvernement ne décide d'élargir son public et de lever certains freins. Le dispositif est devenu pleinement opérationnel en cette fin de quinquennat et rencontre un grand succès.

Parmi les autres promesses écologiques de 2017 : celle de placer la France « en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides ». Cinq ans plus tard, cette promesse est un échec, illustré par les ventes encore élevées de produits phytopharmaceutiques en France (+23 % en 2020) mais surtout par le glyphosate . Au début de son mandat, Emmanuel Macron avait pris l'engagement de le bannir en 2021 avant de faire marche arrière, début 2019, préférant porter le sujet au niveau européen. « Sur le glyphosate, je n'ai pas réussi », a-t-il admis dans « Le Parisien » début janvier.

Le gouvernement a toutefois lancé le plan Ecophyto, qui vise une réduction du recours aux produits phytopharmaceutiques de 50 % d'ici à 2025.

D'autres mesures promises en 2017 ont en revanche été tenues. Comme celle promettant « d'ici 2022 », 50 % de produits bio, écologiques ou issus de circuits courts dans les cantines scolaires et les restaurants d'entreprise. La mesure a été introduite par la loi Egalim de 2018. Selon l'Agence bio, 65 % des cantines françaises offrent aujourd'hui du bio au moins de temps en temps, un taux qui grimpe à 86 % dans les cantines scolaires.

La promesse de remplacer les vieux véhicules polluants « en créant une prime de 1.000 euros pour acheter un véhicule neuf ou d'occasion moins polluant » a elle aussi tenue. Emmanuel Macron est même allé au-delà. A ce jour, la prime à la conversion va jusqu'à 5.000 euros pour un véhicule électrique ou hybride. Le gouvernement permet aussi de cumuler cette prime avec le bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique, les deux aides pouvant atteindre 12.000 euros. Résultat, en 2021, près d'une voiture sur cinq vendue en France était électrique.

Malgré cette bonne dynamique, le Haut Conseil pour le climat (créé par Emmanuel Macron en 2018) estimait en décembre dernier que la France avait encore beaucoup à faire pour combler le retard accumulé sur ses engagements climatiques. Il pointait notamment du doigt la trajectoire, trop lente, de réduction d'émissions de l'Hexagone et exhortait la France à profiter de la présidence de l'Union européenne pour accentuer les efforts.

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Police, Justice, Défense

Emmanuel Macron affichait des ambitions fortes dans ce domaine, et elles ont été en parties réalisées. La police de sécurité du quotidien (PSQ) a bien été mise en place au début du quinquennat, mais son bilan est contrasté, très variable en fonction des situations géographiques. Egalement mis en avant pendant la campagne, le recrutement de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires sera atteint cette année, alors que les questions sécuritaires sont restées prégnantes tout au long du quinquennat. L'état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme a été créé.

Pour la Justice, l'objectif de construire 15.000 places de prisons a été atteint à moitié et reste visé pour l'échéance 2027. En revanche, le bilan en matière de réforme de la Justice - simplification des procédures, numérisation… - est plus mitigé. L'effort budgétaire a été substantiel tout au long du quinquennat, mais il a surtout servi à rattraper des années de retard et reste insuffisant.

Du côté de la Défense, l'effort budgétaire a été au rendez-vous avec une hausse de 5 milliards entre 2018 et 2022. L'objectif de 2 % du PIB sera atteint en 2025 selon le ministère de la Défense, dans le cadre de la loi de programmation militaire couvrant la période 2019-2025.

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Institutions et vie démocratique

Le grand renouveau démocratique promis par Emmanuel Macron n'a pas eu lieu. Elu sur fond de scandale Fillon, le nouveau président a certes tenu à ce que la première loi votée par sa majorité renforce la transparence et la moralisation des élus. Cette loi prévoit notamment l'interdiction des « emplois familiaux » aux parlementaires, ministres et membres d'exécutif locaux. Mais il n'est pas allé au-delà.

La réforme des institutions, qui prévoyait notamment la baisse d'un tiers du nombre de parlementaires ou la mise en place d'une dose de proportionnelle s'est fracassée sur l'affaire Benalla au cours de l'été 2018 et n'a jamais pu être relancée par la suite.

Du côté du Parlement, Emmanuel Macron souhaitait que la procédure d'urgence pour examiner les textes devienne la règle, mais cela n'a pas été le cas. Le rôle du Parlement a continué à s'affaiblir tout au long du quinquennat. Le président de la République s'était aussi engagé à s'exprimer une fois par an devant le Parlement réuni en Congrès, mais cette promesse n'a été tenue qu'en 2017 et 2018.

En revanche, le régime de retraites des députés - mais pas celui des sénateurs - a été aligné sur celui des fonctionnaires. Sur le plan politique, Emmanuel Macron, élu face à Marine Le Pen, avait pour objectif de faire reculer l'extrême-droite et, plus largement, de « réconcilier » les Français. Il n'a pas réussi. Certes, des grandes consultations ont eu lieu pendant le quinquennat, à commencer par le grand débat et la Convention citoyenne pour le climat . Mais elles étaient, l'une comme l'autre, une réponse à la crise des « gilets jaunes ».

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Vie des Français et « Territoires »

Emmanuel Macron promettait en 2017 de « rendre la vie des Français plus facile ». Cela devait notamment passer par des mesures très symboliques, comme la « numérisation de tous les renouvellements de documents officiels, sans nécessité de se déplacer ». Sur ce point, la promesse est partiellement tenue. Si certaines démarches, comme celles en lien avec le permis de conduire, se font désormais en ligne, d'autres, comme le renouvellement d'un passeport, nécessitent toujours de se déplacer en mairie pour apporter les pièces justificatives et recueillir les empreintes.

Dans l'optique de faciliter la vie des Français, Emmanuel Macron promettait aussi d'étendre les horaires d'ouverture des services publics. Là-dessus, difficile de faire un bilan précis, la mesure étant entre les mains des collectivités. Idem pour l'extension des horaires d'ouverture des bibliothèques, entre les mains des mairies, qui a connu des avancées mais sans être généralisée.

  • Les résultats sont là : entre 2016 et aujourd'hui, 710 communes ont vu leur médiathèque étendre de huit heures trente par semaine leurs horaires. Plus de 11,3 millions de Français peuvent ainsi bénéficier d'un service accru, notamment dans les territoires les plus fragiles », expliquait en juin dernier la sénatrice socialiste d'Ille et Vilaine, Sylvie Robert, rapporteure de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication.

Autre promesse tenue d'Emmanuel Macron : le « droit à l'erreur ». « Le coeur de la mission de l'administration ne sera plus la sanction mais le conseil et l'accompagnement », promettait-il en 2017. Cinq ans plus tard, la mesure a bien été instaurée dans le cadre de la loi « pour un Etat au service d'une société de confiance » votée en 2018. Elle instaure le principe de « bienveillance » de l'administration envers les entreprises et citoyens français, désormais présumés de bonne foi. Charge à l'administration de prouver le contraire.

Une autre promesse a également été tenue : celle du renforcement du droit à l'oubli pour les personnes malades d'un cancer. La durée pendant laquelle les personnes guéries ont l'obligation de déclarer leur maladie pour une demande de prêt ou d'assurance vient d'être réduite de 10 à 5 ans. Le texte a été adopté le 3 février dernier en commission mixte paritaire au Parlement.

 

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