En ce début d’année, Emmanuel Macron s’approche du seuil des 50%. Comme épargné par la critique sur la campagne vaccinale, le président progresse de 3 points (49%) grâce à un fort soutien des personnes âgées (+17). Il remonte à la 6e place, distançant tous ses concurrents de droite ou presque.

Un premier ministre qui tient le choc

 Jean Castex, lui, stoppe l’hémorragie (45%, =), après plusieurs mois de baisse. Si l’exécutif tient le choc, les ministres au front contre le Covid sont malmenés par les Français. Outre Roselyne Bachelot et Bruno Le Maire, ils baissent tous : Jean-Michel Blanquer (–5), Elisabeth Borne (–2), Barbara Pompili (–4) et Olivier Véran (–1). Le ministre de la Santé tire plutôt son épingle du jeu après trois semaines de forte tourmente médiatique.

Les oppositions en déroute

Sale temps pour les opposants, qui ne parviennent pas à émerger dans cette crise sanitaire. Souvent virulents avec le gouvernement, les leaders de droite reculent : de Xavier Bertrand (–5) à François Baroin (–2), de Valérie Pécresse (–3) à Laurent Wauquiez (–2), de Gérard Larcher (–3) à Eric Ciotti (–6). Seul Nicolas Sarkozy (+2) échappe à cette bérézina. A gauche, l’ancien président François Hollande (+3) est en hausse quand Anne Hidalgo perd deux points, et Bernard Cazeneuve, un. Dans ce paysage politique congelé par le Covid, seuls les ex (Nicolas Sarkozy et François Hollande) connaissent une légère embellie.

Mélenchon et Le Pen à la ramasse

Cela ne va pas fort non plus pour les candidats à la présidentielle déjà déclarés. Si Jean-Luc Mélenchon reste stable, à 36%, il n’enclenche pas de dynamique. Marine Le Pen pointe à la 32e place, en légère baisse d’un point (33%). La patronne du Rassemblement national, qui fête ce mois-ci ses dix ans à la tête du parti fondé par son père, n’a pratiquement pas progressé malgré une présence ininterrompue au centre de la vie politique. En janvier 2011, elle séduisait un tiers des Français (31%). Une décennie plus tard, sa popularité se confond toujours avec son socle électoral. Malgré la modération de son discours actuel, elle demeure donc incapable d’élargir son audience et de rassembler au-delà du noyau populiste.

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