Gérald Roux passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd'hui, les smicards qui font partie des 30% des ménages les plus aisés.

Alors que se pose la question de savoir qui va toucher la prime d'activité, il s’avère que tous les smicards ne vont pas la percevoir. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux explique sur franceinfo que "1,2 million de personnes au smic en France appartiennent aux 30 % des foyers le plus aisés".

C'est vrai. Le chiffre provient d'un programme de simulation qui utilise les données de l'Insee et du ministère des Affaires sociales. C'est le programme Ines, qui se base sur des enquêtes très fouillées sur les revenus fiscaux et sociaux de Français.   

Pour faire simple, on peut dire que ce modèle de simulation est utilisé quand un gouvernement veut savoir quel impact aura une de ses mesures sociales ou fiscales sur les Français. C'est le cas de prime d'activité.   

Qui sont les 30% des foyers les plus aisés ?  

Pour le savoir, l'Insee publie régulièrement les statistiques du  revenu disponible par ménages (le patrimoine n’est pas pris en compte) qui recouvre les salaires, les aides sociales, les revenus fonciers, revenus des intérêts ou des dividendes. Bref, le revenu disponible par ménage représente tout ce qui rentre sur le compte bancaire du ménage.  

Si l'on se fie à ce critère, on appartient aux 30% des foyers les plus aisés quand le revenu par ménage dépasse 41 290 euros par an, soit 3 440 euros par mois.  

Pas "riches comme Crésus" 

En schématisant, si l'on soustrait à ces 3 440 euros, les 1 150 euros net du smicard, les autres revenus du ménage se montent à environ 2 300 euros. Cela peut tout à fait être le salaire d'un conjoint ou un salaire moins élevé complété avec des prestations sociales.   

On comprend alors que beaucoup de ménages, et donc de smicards, peuvent être concernés. Et on s'aperçoit au passage que faire partie des 30% des ménages les plus aisés ne signifie pas être "riche comme Crésus".

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