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Trois fois plus de foulards rouges à Paris que de Gilets Jaunes. Le cortège s'est réuni à 14 heures place de la Nation en direction de la place de la Bastille scandant notamment "Oui à la démocratie, non à la révolution".

10.500 foulards rouges ont défilé ce dimanche dans les rues de la capitale, selon les chiffres communiqués par la Préfecture de police de Paris. Ils souhaitaient "défendre la démocratie et les institutions" et dénoncer les violences qui ont émaillé les différentes mobilisations des gilets jaunes. 

Partis de la place de la Nation vers 14 heures, les manifestants scandaient "Oui à la démocratie, non à la révolution !". Certains portent des tee-shirts sur lesquels est imprimé "J'aime ma république", et "stop aux violences". Après un peu plus de deux heures de manifestation, ils sont finalement arrivés place de la Bastille.

Ils répondaient à un "appel à la majorité silencieuse qui reste terrée chez elle depuis dix semaines", selon les termes de l'initiateur de la marche, l'ingénieur toulousain Laurent Soulié. Ce dernier avait lancé l'idée de cette marche sur sa page Facebook mi-décembre avant d'être rejoint par le collectif des foulards rouges.

"Les extrêmes à longueur d'interview"

"Je ne veux pas voir mon pays basculer dans la dictature", témoigne dans le défilé Christine, 63 ans, une cadre bancaire retraitée venue de Villeparisis, en Seine-et-Marne. Selon elle, "tous les extrêmes sont en train de parler à longueur d'interview, et on voit la montée des extrémistes partout en Europe, avec des chefs d'Etat comme Trump qui ont envie de voir l'Europe se liquéfier". "Je comprends qu'il y ait des problèmes de fin de mois, mais quand on doit évoluer on doit faire ce qu'on doit faire pour réussir", poursuit-elle. "On ne peut pas attendre gentiment dans son fauteuil des aides qui vont tomber".
    
Nombre des "foulards rouges" prévoyant de participer à la manifestation disent avoir partagé certaines revendications des "gilets jaunes", mais rejeter la violence "contre les institutions". Marie-Line, 62 ans, est venue de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne. Cette cadre infirmière dans un hôpital public, qui n'était "pas contre l'idée originale (des "gilets jaunes") de râler un peu", est "venue pour dire stop aux violences verbales ou physiques."

"Ce n'est pas une manifestation contre les gilets jaunes, c'est une manifestation pour (leur) dire: Vous avez des revendications, nous les entendons mais il y a un autre lieu que la rue pour discuter, on ne va pas bloquer le pays et l économie parce que on considère que le président est illégitime", déclare aussi sur place le sénateur François Patriat (LREM).

Une vingtaine de députés présents

Le gouvernement et les membres de LaREM sont restés en retrait de cette initiative. Quelques députés de la majorité étaient néanmoins présents tels que Olivia Grégoire et Jean-Michel Fauvergue. "Je pense aller à la manifestation sans écharpe, sans marquage, sans rien, dans un bon état d'esprit, quelques instants pour montrer qu'il y a aussi des gens qui sont aux côtés du gouvernement", avait expliqué la députée de Paris Olivia Grégoire.

"Cette marche et cette démarche ont toute ma sympathie, et pourtant je n'y participerai pas", car "on dirait tout de suite que c'est une récupération", a ainsi déclaré Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, au micro du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

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