L'élevage intensif, hors pâturage, se développe chez les bovins. Cette méthode est devenue la norme à travers le monde comme avec les vaches laitières. 

Aux Etats-Unis, les fermes peuvent concentrer plus de 30 000 bêtes loin des prairies dans des espaces confinés. 

Le résultat : du lait bon marché produit en masse. Mais les conséquences sont parfois désastreuses entre la maltraitance animale, la pollution de l'air ou des nappes phréatiques. 

Enquête sur ces «fermes usines» aux Etats-Unis et en France. 

La réalisatrice, Frédérique Mergey, a suivi pour l'occasion le combat entre les promoteurs de la première initiative de ce genre, le projet de la ferme des 1000 vaches, développé près d'Abbeville dans la Somme, et ses opposants.

Jusqu'ici épargnés par l'élevage intensif, les bovins français risquent bientôt de devenir des machines à lait dopées aux hormones, gavées aux OGM et logées dans des cages à poules. 

Abcès de fixation, la première « ferme des mille vaches » doit prochainement ouvrir ses portes dans la Somme. La Confédération paysanne et plusieurs associations y voient le prototype des futures « fermes-usines » qui pourraient porter le coup de grâce à une agriculture paysanne traditionnelle sur les genoux depuis la crise du lait de 2009 (1) . Sans parler des autres dérives de « l'agrobusiness » : soupçon de maltraitance animale et pollution inhérente à un mode de production démesuré, venu des Etats-Unis et désormais majoritaire en Allemagne.

Alors que rien ne semble stopper la marche des « mille vaches », ce documentaire inspirant la révolte arrive un peu tard pour enquêter. La communication des porteurs du projet est verrouillée depuis des mois. Cela n'empêche pas la réalisatrice de rendre compte, lors d'une opération coup de poing sur le chantier, de la rupture totale entre activistes et ex-petits éleveurs sur la paille, qui ont choisi de s'adapter à la modernisation agricole.

Elevage intensif, attention danger
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