Comment c’est que du bonheur que de voir les militants FN, LR et Li se ramasser dans leurs idéologies rétrogrades. Au moins, ils se rassemblent sur un point : aucun d’eux n’a eu les couilles de militer pour Le Mariage pour Tous, cette incroyable avancée sociétale portée par Christiane Taubira.

Donc, on résume ; les françaises et les français voulaient réformer notre république ; au bout de moins d’une année de présidence Macron : seuls ses opposant se la racontent.

Marine Le Pen ; l’interminable mea culpa d’un débat raté

Marine Le Pen n'a pas attendu avant d'admettre l'évidence. Deux semaines après le débat d'entre-deux-tours face à Emmanuel Macron, elle a reconnu avoir "raté" son duel, observé par 16,5 millions de téléspectateurs. Mais tel un boulet, l'ex-candidate à la présidentielle de 2017 traîne encore derrière elle son trop-plein de "fougue". Car faute avouée n'est pas pour autant oubliée.

Il faut dire qu'une séquence a marqué les esprits: sa parodie d'une vieille série télé américaine, "Les Envahisseurs", achevée par un éclat de rire forcé. Et malgré un premier mea culpa rondement mené au 20h de TF1, le 18 mai 2017, l'ombre de ses gesticulations clownesques continue de la poursuivre.

Sur le plateau de Laurent Delahousse, ce vendredi 9 mars, la patronne du Front national a expédié son autocritique en moins de quatre secondes, s'épargnant pour une fois la récitation d'éléments de langages pourtant bien rodés, comme le montre notre montage vidéo. Mais le 20h de France 2 ne lui aura pas permis d'échapper à l'autre sujet inévitable: ses difficultés à rassembler. Et si, à la prochaine présidentielle, ce n'était plus elle? Et si sa perte durable de crédibilité dans l'opinion lui imposait de passer la main ? "L'important, ce sont les idées, pas la personne", a finalement récité Marine Le Pen.

«hors de question de changer de nom»

Les Insoumis découvrent la réalité du travail

On les savait dans un monde à part, celui où tout le monde est beau et gentil. Sauf que voilà ; leur pseudo «Média» vient de se prendre la réalité dans la tronche. En gros ; ils se la racontaient ; ils viennent de se prendre le mur. Et c’est que du bonheur.

Plusieurs soutiens, parmi lesquels l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti ou encore le médecin urgentiste Patrick Pelloux, se sont désolidarisés de la webtélé vendredi. 

Ils dénoncent le non-respect d'une "promesse initiale". Une dizaine de soutiens du Média, parmi lesquels l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, ou le médecin urgentiste Patrick Pelloux, se sont désolidarisés de la webtélé proche de la France insoumise, vendredi 2 mars. Cette annonce intervient peu après l'éviction de la présentatrice du JT, Aude Rossigneux, et la démission d'un autre journaliste, l'ancien député EELV Noël Mamère. 

Dans un texte publié par Le Monde, vendredi, ces personnalités regrettent avoir apposé, au mois de septembre, leur signature en bas d'un manifeste saluant la naissance d'un "nouveau média citoyen", "humaniste et antiraciste, féministe, écologiste et progressiste".

Aujourd'hui, Le Média ne répond plus, à nos yeux, à la promesse initiale, ni sur le fond ni sur la forme. Nous ne pouvons plus le soutenir.

Des personnalités ayant soutenu Le Média au "Monde".

Ces anciens soutiens de la webtélé dénoncent la mise à l'écart, le 19 février, de la journaliste Aude Rossigneux, mais également les propos sur la Syrie tenus à l'antenne par Claude El Khal, correspondant au Liban de la chaîne, quatre jours plus tard. Ce dernier avait justifié le choix de ne pas diffuser d'images des massacres perpétrés dans la Ghouta orientale, au motif qu'elles ne seraient pas "vérifiées de manière indépendante" et par "refus du sensationnalisme".

Des écrivains, journalistes et comédiens se désolidarisent

Ce texte est également signé par l'avocat Antoine Comte, l'écrivain Gérard Mordillat, les comédien et comédienne François Morel et Judith Chemla, les journalistes Cécile Amar de L'Obs et Edouard Perrin de "Cash investigation", mais également les musiciens Giovanni Mirabassi et Médéric Collignon. 

Noël Mamère a également signé le texte, faisant savoir qu'il ne remettrait "plus les pieds dans cette chaîne de télévision". Le Média est dirigé par le psychanalyste Gérard Miller et la communicante chargée des campagnes de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou.

Mon pauvre Wauquiez, pauvre LR

 Laurent Wauquiez est en ce moment  sur BFM TV pour tenter de désamorcer ses pseudo cours à l’école de commerce de Lyon, où il s’épanche, telle une brêle en mal de reconnaissance, devant des étudiants qui n’ont eu comme seul réponse à sa venue que d’enregistrer son blabla. Tel Marine Le Pen se noyant dans son incompétence lors du débat avec Emmanuel Macron, voici Wauquiez tentant de reprendre la main après s’être ridiculisé devant la France entière, lui qui n'a cessé de dénoncer le "double discours permanent" de ses adversaires. Ça tombe mal.

 

Son aveu a le mérite de la clarté. Devant des étudiant lyonnais, Laurent Wauquiez a récemment expliqué tenir un double discours: l'un hors caméra, soi-disant sincère, et l'autre beaucoup moins franc, destiné au grand public. Lors d'un cours donné dans une école de commerce, révélé par l'émission "Quotidien", le chef des Républicains a en effet évoqué le "bullshit qu'[il] peut sortir sur un plateau médiatique".

Or Laurent Wauquiez a toujours prétendu tenir un langage de vérité lors de ses interviews. Une marque de fabrique revendiquée à coups de formules chocs vantant sa bonne foi, comme le montre notre montage vidéo ci-dessus. "Je ne suis pas du tout dans l'hypocrisie", aime-t-il ainsi répéter. Et de dénoncer la "pratique du mensonge devenue assez usuelle" en politique ainsi que... le "double discours permanent" de ses adversaires.

"Vous savez, moi, je ne suis pas favorable à raconter des gargouzettes en politique", affirmait-il sur les chaines parlementaires. Gargouzettes? Un terme, issu probablement du patois du Velay (43), synonyme de sornettes, que le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes affectionne quand il s'exprime dans les médias. Mais en off, Laurent Wauquiez se la joue moins terroir, préférant alors une expression plus branchée: "bullshit". Il faut croire quand il s'agit de dénoncer la duplicité des discours politiques, Laurent Wauquiez pratique, là-aussi, un double discours.

Le Front national, Les Insoumis et Les Républicains : les guignols se cassent la gueule
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