Celui qui proclamait “si nous revenons au pouvoir en 2017, nous abrogerons la loi sur le mariage pour tous. Mais aussi les 35 heures, la fin injuste des jours de carence des fonctionnaires ou encore les lois laxistes de Mme Taubira sur la justice” en oubliant que la dernière loi “laxiste” sur la justice datait du 1er juillet 2008, alors que Nicolas Sarkozy était président de la république et Rachida Dati Garde des sceaux, se retrouve en garde-à-vue depuis ce matin.

Va t’il bénéficier de “lois laxistes” ?

 

Guillaume Peltier ; le roi du gloubiboulga politique

 

Guillaume Peltier est un vieil habitué de nos chroniques politiques. De nombreux billets lui sont consacrés sur Le Kiosque aux Canards depuis des années - UMP : Peltier fout la merde à Paris - et nous avions, dès la fin de l’année 2012, détaillés les affaires un peu glauques dans lesquelles il était engoncé - Guillaume Peltier, co fondateur UMPiste de la “Droite forte”, objet d’une plainte pour délit de favoritisme à Menton -.

Il se trouve que depuis le retour du serpent à plumes Sarkozy à la présidence de l’UMP, le cas Peltier a donné lieu à de “vives discussions” entre le nouveau président et Nathalie Kosciusko-Morizet qui, si on en croit Le Canard Enchaîné, aurait accolé le mot “fasciste” au nom de “Peltier”.

Mais voilà ; étant donné que la nouvelle philosophie de Sarkozy se résume à - comme le défini l’un de ses fidèle, Brice Hortefeux - “On ne gagnera pas par des soustractions, mais par des additions”, Le co-leader de “La Droite Forte” était, tout de même, prévu pour occuper un poste de secrétaire national avec son copain Geoffroy Didier. Sauf que voilà ; ça chie sur le sujet entre NKM et Sarkozy.

 

La grosse colère de Nathalie Kosciusko-Morizet

 

Dans son édition à paraître mercredi 10 décembre, l'hebdomadaire satirique relate une conversation électrique entre le nouveau patron de l'UMP et sa numéro 2. La scène se passe au sortir des obsèques de l'ancien ministre centriste Jacques Barrot. Une cérémonie au cours de laquelle l'ancien chef de l'État aurait été irrité, selon Le Canard, par l'attention portée par la famille du défunt à Alain Juppé, son rival pour l'investiture UMP en vue de 2017.

C'est donc un Nicolas Sarkozy passablement énervé qui ouvre la réunion en demandant quelle place accorder au cofondateur de la Droite forte Guillaume Peltier dans le nouvel organigramme de l'UMP. La réponse de NKM ne se fait pas attendre : "Mais, Nicolas, nous en avons discuté ensemble pendant 72 heures et nous avons passé un accord : Peltier ne fera pas partie du dispositif".

Une fin de non-recevoir qui fait sortir Nicolas Sarkozy de ses gonds. "Tu commences à m'emmerder !", lâche-t-il à son ancienne porte-parole, qui ne s'en laisse pas compter. "Dans ce cas, je préfère m'en aller". Il faut l'intervention de Brice Hortefeux pour ramener le calme. Le président de l'UMP demande alors à NKM la raison de ses griefs envers Guillaume Peltier. La réponse est sans appel : "Je n'aime pas les fascistes".

 

Guillaume Peltier se retrouve à sa place ; aux côtés de Sarkoy

 

Pour Sarkozy, c’est un peu la merde ; ce n’est plus seulement une affaire Bygmalion, mais bien une affaire Sarkozy. Fin novembre, le parquet de Paris a élargi le spectre de l’enquête visant l’agence de communication - initialement ouverte pour «faux et usage de faux» et «abus de confiance» - au chef de «financement illégal de campagne électorale».

Un délit “mineur”, passible d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende (contre trois ans et 375 000 euros pour l’abus de confiance), mais symbolique d’une procédure pénale ciblant désormais ouvertement l’ex-président de la République.

Pour Peltier, c’est le même merdier ; Guillaume Peltier et Guy Alvès ont été placés en garde à vue ce jeudi à Nice, a indiqué la PJ de Nice. L’ancien vice-président de l’UMP et le dirigeant de Bygmalion sont entendus dans le cadre d’une enquête pour délit de favoritisme et prise illégale d’intérêts à la mairie de Menton, a expliqué cette source, confirmant une information de France 3 Côte d’Azur.

Les enquêteurs soupçonnent la mairie de Menton, dans les Alpes-Maritimes, d’avoir coupé en deux un marché attribué aux entreprises Com1+, fondée par Guillaume Peltier, et Bygmalion, afin d’éviter une procédure d’appel d’offres. Ce que Le Kiosque aux Canards développait déjà en 2012 : Guillaume Peltier, co fondateur UMPiste de la “Droite forte”, objet d’une plainte pour délit de favoritisme à Menton -.

 

Guillaume Peltier en garde à vue
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