De Manou Bouzid, la correspondante du Kiosque aux Canards en Tunisie.

Le Fascisme concerne tout mouvement politique ou organisation s'appuyant sur un pouvoir imposĂ© par la force, ou par un coup d’état constitutionnel comme c’est le cas en Tunisie, au service d'une classe humaine dominante, la persĂ©cution d'une classe ennemie chargĂ©e de tous les maux, l'exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions dĂ©mocratiques et libĂ©rales, la rĂ©pression de l'opposition et un contrĂŽle politique extensif de la sociĂ©tĂ© civile .

Je suis contre toute forme de fascisme et contre tous les fascistes qu’ils soient blancs, jaunes, blacks ou beurs. En effet, contrairement au nazisme qui prĂŽne la race arienne, il n’est nul besoin d’ĂȘtre blond aux yeux bleus pour ĂȘtre fasciste.

Le fascisme est la mort de l’humanisme. Il ramùne l’homme à l’ñge de pierre ou seule la survie du clan comptait. Mais en l’occurrence aujourd’hui de quel clan parle-t-on, et de quelle survie parle-t-on ?

Quels sont les critĂšres pour faire partie de ces sectes ?

Car ce sont bien des sectes que sont le Front National ou Ennahda, Aube Dorée et tout les autres. En fait le seul critÚre requis est la haine.

La haine des autres alimentĂ©e par le sentiment de devoir ses propres Ă©checs ou d’avoir perdu quelque chose Ă  cause d’un groupe de personnes "diffĂ©rentes".

Chez les fascistes religieux, comme les nĂŽtres, leur haine est pour ceux qui n’adhĂšrent pas Ă  leur vision de la vie, une vision thĂ©ocratique oĂč le plaisir le plus simple est pĂ©chĂ©. Toutes les personnes n’adhĂ©rant pas Ă  leur mouvement sont des incroyants et des impies qu’il faut soit convertir, comme au temps des croisades, soit Ă©radiquer comme le veut Al Quaida.

Endormons les mononeurones sous couvert de démocratie.

Sous une autre forme, il y a le fascisme, qui montre son nez sous couvert de partis politique, avec le racisme, la xĂ©nophobie, l’islamophobie, l’antisĂ©mitisme ou encore l’homophobie, comme le fait le FHaine que l’on n’a plus le droit de qualifier de parti d’extrĂȘme droite sous peine d’ĂȘtre poursuivi par la mĂšre Marine.

Contrairement au fascisme religieux, il essai de paraitre dĂ©mocratique, comme si le fascisme pouvait ĂȘtre dĂ©mocratique.

Pour lui, tout les maux sociaux sont la faute de l’étranger venu manger le pain des français comme dans le sketch de l'Ă©tranger de Fernand Reynaud.

Ce sketch Ă©voque un certain parallĂšle avec l’histoire du boycott des bus de Montgomery suite Ă  l’arrestation de Rosa Parks qui avait refusĂ© de cĂ©der sa place Ă  un blanc.

La sociĂ©tĂ© de transport a dĂ» garder ses bus au dĂ©pĂŽt, ce qui a engendrĂ© une crise Ă©conomique pour cette sociĂ©tĂ© qui l'a conduite au licenciement de nombre d’employĂ©s.

Les fascistes nient l'apport évident des émigrés.

L’hypocrisie et la mauvaise foi de ces fascistes fait qu’ils vivent avec des ƓillĂšres et nient l’apport Ă©vident de la communautĂ© Ă©migrĂ©e.

La France sollicita la venue de personnes Ă©trangĂšres peu aprĂšs la seconde guerre mondiale pour la reconstruction du pays. Ce n’est que plus tard, par le biais du regroupement familiale qu’ils firent venir leurs femmes et leurs enfants.

Selon les fascistes, il aurait fallut les renvoyer dans leur pays d'origine aprĂšs la reconstruction de la France.

Les émigrés prennent-ils vraiment le travail des français ?

Pour le savoir il faut le demander Ă  l‘arabe bardĂ© de diplĂŽme qui se voit refuser plusieurs postes parce qu’il s’appelle Mohamed.

Mais alors que les tendances s’inversent et que les Ă©migrĂ©s commencent Ă  ĂȘtre assimilĂ©s Ă  la population, le Sarkozy relance, et pire, popularise le fascisme qui jusqu’à prĂ©sent Ă©tait peu marginalisĂ©.

Mais comment devient-on fasciste ?

Il y a ceux qui sont des Bidochons finis, et arrivé à un certain ùge on ne peut plus se refaire.

Il y a ceux qui sont au chĂŽmage et qui accusent les Ă©trangers de prendre leur travail.

Il y a Ă©galement ceux qui pensent que les Ă©trangers sont sales, puants, barbares et ce sans regarder devant leur porte.

Il y a ceux comme Le Pen pĂšre (la fille Ă©tant un peu plus maline) qui ne rĂȘvent que de la race arienne, plus dans leurs actes - bal autrichien et photo avec d'anciens SS - que dans leurs mots. La bĂȘtise crasse sont les blacks, les beurs, ou les asiatiques qui adhĂ©rent Ă  cette secte. Ils renient leurs origines et fustigent leurs semblables.

Ils se font plus royalistes que le roi, j’en connais, ils arriveraient Ă  dĂ©gouter mĂȘme un FN de souche française tellement leurs propos sont scandaleux.

Ceux lĂ  pensent qu’une intĂ©gration rĂ©ussit passe par la case FN.

Marseille, ville pluriculturelle.

Je rentre de Marseille Ă©merveillĂ©e. J’ai vu une ville magnifique avec une population telle que l’on peut l’imaginer dans nos rĂȘves les plus fous.

Marseille est un vrai Melting Pot comme l’ont toujours Ă©tĂ© toutes les grandes villes portuaires.

Les cultures, les styles, les origines, les religions, les modes se mélangent dans un arc en ciel de couleurs.

Les mĂ©dias ne parlent de Marseille que pour les faits divers. La dĂ©linquance que l’on peut y trouver est comme dans toutes les grandes agglomĂ©rations. Mais Marseille, ayant accueillie les premiers pieds noirs et les premiers Ă©migrĂ©s, garde ce rejet de la part de l’hexagone comme si cette ville Ă©tait la cause de tous les maux de la sociĂ©tĂ© française.

Marseille a été pendant des années le port de négoces le plus important de la méditerranée en devenant notamment le port des colonies.

Toutes les expositions actuelles retracent l’histoire de Marseille en passant par la pĂ©riode romaine, la pĂ©riode de la piraterie, sans oublier son essor avec l’ouverture du canal de Suez. C’est riche de son histoire que Marseille accueille toutes les communautĂ©s qui y trouvent un sentiment d’appartenance.

Marseille ne peut laisser indiffĂ©rent, on l’adore ou on l’a dĂ©teste, mais jamais d’indiffĂ©rence Ă  son Ă©gard, et en gĂ©nĂ©ral on l’a dĂ©teste quand on ne la connait pas ou peu et quand on est sectaire.

Cette annĂ©e Marseille est capitale de la culture, une culture multi culturelle si je puis dire, mais elle devrait ĂȘtre aussi capitale de la tolĂ©rance, capitale de tous les peuples du Monde qu’elle reprĂ©sente Ă  merveille.

Pour conclure

Vivez dans la découverte de l'autre, ne rejetez pas ce qui est différent de vous car un jour vous pourriez vous retrouver l'étranger de quelqu'un d'autre ou vous retrouver sans pain comme le français sectaire de Fernand Reynaud.

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Le Fascisme
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