Là, c’est la goutte d’huile qui fait déborder le bouillon ! La gôche est arrivée aux affaires après plus de dix années de gouvernement UMPiste et après cinq années d’un quinquennat sarkozyste meurtrier pour l’économie, le social, la cohésion nationale.

Nous, les soutiens du candidat Hollande dès les primaires socialistes et citoyennes, ne demandions qu’une chose ; que le gouvernement, une fois nommé, applique les grandes lignes des promesses de campagne ; ni plus, ni moins. Mais surtout que les citoyennes et les citoyens retrouvent cette cohésion nationale “égarée” durant l’ère sarkozyste.

Et ça doit commencer par la cohésion au plus haut niveau de l’État. Raté ! Pour l’instant.

Les ministres doivent fermer leurs gueules ou se casser

La feuille de route était pourtant claire, mais a priori elle ne l’était que pour les électrices et les électeurs qui avaient validé ; la goutte d’huile, pour Le Canard, a été la sortie intelligence de Cécile Duflot. Pas particulièrement sur le fond, mais dans sa forme et, ainsi, comme le disait l’un de ses collègues ministre du même gouvernement «Planter comme ça une journée du président, ça ne se fait pas ; on est dans un gouvernement ou on ne l'est pas». La visite ce jour là à Florange état un coup de communication, certes, mais aussi une formidable avancée pour les travailleurs du site ; Duflot pouvait décaler sa déclaration sur Valls le jour suivant. Ou bien régler directement, de cabinet à cabinet, le problème.

Les batailles d’égos doivent stopper

Elles le doivent d’autant plus que le chef de l’État et son gouvernement sont, non seulement en phase de mise en place des lois, urgentes, à voter depuis qu’ils ont la main sur le budget - fin d’année dernière - mais aussi dans l’obligation de palier aux énormes carences du gouvernement précédent - lire, à ce sujet, notre dernier billet Héritage Sarkozy : 600 milliards de dette et 1 million de chômeurs en plus -.

Pas de place, donc, pour une guerre des égos à quelques mois des municipales mais, encore et surtout, alors que nous bossons, toutes et tous, pour le redressement de notre pays, plombé par les choix budgétaires d’une ex majorité qui s’y croyait, explosé par les querelles ethniques électoralistes de l’UMP et du Front national et si mal en point à l’international, alors que la vision du reste du monde est en train de changer - favorablement - envers la France.

Un recadrage du président et d’une vingtaine de députés

François Hollande a demandé à Jean-Marc Ayrault de "veiller encore davantage à la coordination du travail et de l'expression gouvernementale", a rapporté la porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem.

Le chef de l'Etat a aussi souligné que "participer à un gouvernement n'efface pas les sensibilités mais impose la stricte application des règles (...) de solidarité, d'unité et de responsabilité", a précisé Mme Vallaud-Belkacem lors du compte-rendu du Conseil des ministres. "Le président de la République a appelé chaque ministre autour de la table à faire preuve de responsabilité, indéniablement cela signifie qu'une polémique comme celle à laquelle nous avons assisté ces derniers jours ne pourra plus se reproduire", a ajouté la porte-parole du gouvernement.

Selon elle, "le président de la République a déploré avoir à faire cette mise au point et a dit clairement ne pas vouloir le refaire à l'avenir, tout le monde a compris autour de la table".

De leurs côtés, une vingtaine de députés socialistes, emmenés par Jean-Christophe Cambadélis (Paris), ont signé un "appel à la raison" adressé à l'exécutif, où ils demandent "un sursaut". "Il faut que les querelles subalternes cessent ! Si le débat est légitime dans le Parti socialiste, s'il est normal au sein de la gauche, les prises de position des ministres, les uns contre les autres, ne sont pas acceptables", écrivent les élus quelques jours après les échanges virulents entre Cécile Duflot, ministre du logement, et Manuel Valls, ministre de l'intérieur, à propos des Roms.

"Il faut (...) se ressaisir, avertissent les députés. Il faut cesser d'aiguiser les désaccords même s'il faut les traiter."

"Les polémiques hors sol, les mises en cause, les couacs et autres anathèmes rendent illisibles les réussites gouvernementales en terme de croissance, réduction des déficits, ou d'emploi sans parler de la politique internationale. Ces divisions à répétition minent l'autorité de l'exécutif."

Donc, on continu le boulot, mais, s’il vous plait, n’oubliez pas notre Message aux ministres : VOS GUEULES !!!

Message aux ministres : VOS GUEULES !!!
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