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Une présidence du vrai changement ; pas du paluchage de communication mais une action réelle

Déjà, ça change. Entre un président qui commençait 50 réformes sans en terminer aucune, mais qui communiquait sur chacune d’elle comme s’il s’agissait d’une avancée profonde et immédiate et l’actuel président qui prend le temps de l’échange, de la compréhension, de la connaissance avant de mettre ne place les profondes avancées qui changeront nos vies quotidiennes ; y’a un monde. Un monde énorme. 

Car ce que nous demandions, durant la campagne, c’est que nos dirigeants arrêtent de se palucher, de se faire plaisir, de faire de la comm. et agissent. Depuis le 6 mai dernier, c’est le cas.

Le détail de la conférence de presse de François Hollande

Arrivée de François Hollande. "Mon engagement était de rendre compte tous les 6 mois de l'action que je conduis pour le pays", explique-t-il d'abord.

Le Président rappelle les engagements et les premières mesures de son quinquennat. "Depuis le 15 mai, bien des engagements ont été tenus", indique-t-il. Cependant, "la situation est grave" car "la dépense publique atteint aujourd'hui 57 % de la richesse nationale".

"Depuis 6 mois, j'ai fait mes choix, et je m'y tiens", dit-t-il. "Ma mission est de parvenir à redresser la croissance et à réduite le chômage", ajoute le chef de l'Etat. Selon lui, "une alternance change le pouvoir, mais pas la réalité".


Le Président se défend de tout "virage" dans sa politique.


François Hollande s'est défendu de tout "virage" dans sa politique lors de la première conférence de presse de son mandat à l'Elysée en expliquant que ses choix étaient conformes à ses "engagements" et à ses "principes". "Nous vivons bien plus qu'une crise, nous vivons un changement du monde. Et c'est pourquoi depuis six mois j'ai fait mes choix et je m'y tiens sans avoir besoin de prendre je ne sais quel tournant, je ne sais quel virage, car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes principes et surtout aux intérêts de la France", a-t-il déclaré. : Le Président égrène ses choix : "Le second choix que j'ai fait pour le pays : c'est le désendettement", "un effort inédit est engagé pour trouver la maîtrise de nos dépenses".

"Ce n'est pas un cadeau, c'est un levier"

François Hollande a également défendu le choix des crédits d'impôts, un moyen "rapide, efficace et supérieur à toute autre formule", pour encourager la compétitivité des entreprises en réduisant de 6% leurs cotisations sociales sur les salaires grâce à 20 milliards d'euros par an avec une montée en puissance pendant trois ans.

"Ce n'est pas un cadeau, c'est un levier" "pour que l'emploi soit réalisé en France plutôt qu'ailleurs", a-t-il expliqué au sujet du crédit d'impôt de 20 milliards d'euros entamé en 2013. L'opposition et une partie de la gauche ont dénoncé un changement de cap de la politique économique de François Hollande, citant en exemple notamment un recours à la TVA qu'il avait critiqué durant sa campagne présidentielle ou la priorité donnée à la réduction du coût du travail.

Par ailleurs, François Hollande a appelé les partenaires sociaux à conclure un compromis historique sur la réforme du marché du travail, faute de quoi "le gouvernement prendra la décision". "J'appelle toutes les organisation syndicales et les employeurs" "à nouer cette négociation, à la conclure et à faire un compromis historique", a-t-il exigé, alors que la négociation visant à donner plus de souplesse aux entreprises et plus de sécurité aux salariés patine.

"Je comprends les doutes qui peuvent exprimer", a-t-il dit alors que sa cote de confiance ne cesse de s'éroder dans les sondages. "La seule question qui vaille à mes yeux, ce n'est pas l'état de l'opinion aujourd'hui, c'est l'état de la France dans cinq ans", a souligné le président de la République.

L'Europe et le FMI doivent apporter leur soutien à la Grèce


François Hollande aborde la mesure polémique de la hausse de la TVA. Il annonce "une restructuration des taux de TVA, au 1er janvier 2014, qui va passer de "0,4 %, 19,6 à 20 %". La TVA dans la restauration fixée "une fois pour toutes" à 10%.

"Ce pacte s'étalera sur trois ans".

"On m'avait dit, il faut faire un choc, ça faisait chic parait-il. Un choc, mais l'économie n'aime pas les chocs".

François Hollande insiste sur la compétitivité. Il évoque le crédit d'impôts de 20 milliards d'euro accordé aux entreprises, un crédit "qui aura un effet immédiat dès le 1er janvier", selon lui. "Ce n'est pas un cadeau, mais un levier qui offre aux salariés un moyen de traverser la crise". "C'est un pacte de confiance, ajoute-t-il. Ce pacte sera simple, sans formalité administrative".

 "Nous vivons bien plus qu'une crise, nous vivons un changement du monde. Et c'est pourquoi, depuis six mois, j'ai fait mes choix et je m'y tiens sans avoir besoin de prendre je ne sais quel tournant, je ne sais quel virage car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes principes et, surtout, aux intérêts de la France", a expliqué le président de la République.

Le président a rappelé que le "pacte de confiance", qu'il a voulu "tourné essentiellement vers les PME", permettait de "donner de la visibilité aux chefs d'entreprise", "de la sécurité aux salariés", "de la stabilité aux investisseurs" et "de la confiance aux consommateurs". Les PME pourront, a-t-il poursuivi, bénéficier "pendant cinq ans (de) la stabilité fiscale et réglementaire dont ces entreprises ont besoin", a-t-il insisté.

"Nous poursuivrons les réfomes structurelles, c'est -à-dire celles qui concernent les banques". La réforme "séparera les activités de dépôt, de crédit, que les Français connaissent, qui les rassurent, de celles liées à la spéculation, qui les inquiètent", a dit François Hollande. "Elle interdira aussi les produits toxiques et mettra de l'ordre dans les rémunérations comme dans les bonus."

"Toute ma stratégie, c'est une mobilisation contre la chômage", indique-t-il. "Tout a été dit, mais tout n'a pas été tenté", selon lui.


Après 45 minutes de discours, les journalistes commencent à poser leurs questions.


"Le redressement prendra du temps", dit-il. "Le renouveau passe aussi par la démocratie", par la "modernisation de la vie politique", et l'"indépendance de la justice", explique François Hollande. "Nous devons agir et je le fais dans l'urgence, c'est le but des emplois d'avenir".

Seconde question d'un journaliste sur le rassemblement des Français.

 "Je n'ai pas été élu sur une promesse vague (...)", explique-t-il. Je suis un Président pleinement responsable, mais qui ne décide pas de tout". Evoquant les sujets de société, il indique que pour le "mariage homosexuel : ce texte viendra au Parlement". 

"Pas de pause, pas de renoncements, assure-t-il. J'assume devant les Français".

François Hollande a renouvelé sa confiance à son Premier ministre."Jai choisi Jean-marc Ayrault car j'ai une grande confiance en lui, (...) Il est loyal, sérieux, dévoué, dévoué à la cause publique, et sérieux. Il est maire d'une grande ville", a-t-il indiqué. "Je lui renouvelle ici toute ma confiance", précise le Chef de l'Etat.

Une question est posée sur sa politique énergétique : "Gaz de schiste : il y a eu une loi en 2011".

Une question est posée sur une de ses promesses de campagne : le droit de vote des étrangers : "Ce n'est pas le Président de la république qui décide du droit de vote". Il attend qu'une "majorité soit constituée".

Question concernant la séance houleuse au Parlement cette après-midi. Interpellé par Eric Ciotti sur les chiffres "historiquement mauvais" de la délinquance - lire Assemblée nationale ; la droite perd son sang froid en entendant Manuel Valls détailler les carences de cinq ans de sarkozysme.

A la question de savoir quel Président il est, François Hollande répond : "Je suis un Président qui ne veut pas opposer les Français entre eux", "un président qui n'est pas chef de parti".

Ou le chef de l'Etat compte faire des économies ? "C'est une réforme de l'Etat, de la protection sociale et de notre organisation territoriale".

"Je respecte la liberté de presse", indique-t-il après une question sur les mauvaises "une" des journaux ces derniers mois.

"Nous allons vivre une hausse continue du chômage pendant un an. Cela va être difficile à vivre". Mais "il y aune négociation historique sur le marché de l'emploi", assure-t-il. Concernant le rapport Gallois : "Coût du travail : si nous avons demandé un rapport à M.Gallois, ce n'est pas pour écarter la question".

"les rapports avec l'Allemagne sont bons".


Le Président de la République venait d'évoquer la bonne tenue des taux d'intérêt appliqués à la France pour le remboursement de sa dette. Ces taux sont parfois même "négatifs", a-t-il souligné. "Nous avons réduit l'écart avec l'Allemagne de près de 40%, pour ceux qui s'interrogent sur les rapports que nous avons avec l'Allemagne, et qui sont bons", a-t-il donc insisté.


"Notre crédibilité (sur les marchés financiers) est aujourd'hui assurée, les taux d'intérêt sur notre dette publique sont parmi les plus bas de notre histoire", a également indiqué le chef de l'Etat, expliquant cela notamment par l'engagement de Paris de réduire son déficit public à 3% du produit intérieur brut fin 2013.

"Nous nous parlons franchement avec la chancelière" et "personne ne fait de leçon à personne", indique-t-il. "Je suis pour que la zone euro devienne une force en tant que telle", ajoute-il.

Sur la Syrie "Une coalition s'est formée. La France reconnait la convention nationale syrienne, comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique". "Partout où des zones libérées auront été constituées, elles devront être sous cette autorité", explique-t-il.

Concernant une possible intervention en Syrie, il indique qu''il n'y aura d'intervention que si la convention le souhaite"Après la Syrie, une question sur le Mali. "La situation était suffisamment grave pour aider les Africains à s'organiser pour faire à cette menace" d'AQMI. "En aucun cas, la France n'interviendra seule au Mali".  

Question d'un journaliste du New-York Times sur la dette en Europe."La Grèce a fait l'effort qui lui avait ét demandé et ne peut pas faire davantage. Reste une question : comment accorder un délai à la Grèce sans que cela coûte quoi que ce soit ?", explique-t-il.

Question sur la situation d'Aurore Martin ; réponse du président sur la réalité du droit européen. A lire = Mélenchon et l’affaire Aurore Martin ; Un “mandat d’arrêt européen” voté par ... Jean-Luc Mélenchon, Les Verts et le PCF !

Une question d'une journaliste chinoise : "Quelles sont vos stratégies et vos relations avec l'Asie ?" "Nous devons poser des règles de réciprocité commerciale, de protection d'un certain nombre de nos technologies", a indique le chef de l'Etat. 


A lire ou à relire : La différence qui ne plait pas aux médias : Sarkozy, six mois ; 11 réformes réalisées et Hollande, six mois ; 26 réformes votées et appliquées.

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