La négociation promise par le candidat Hollande entre syndicats et patronat

Patronat et syndicats se retrouvent jeudi et vendredi une dernière fois pour tenter d'arracher un compromis sur la "sécurisation de l'emploi", tant souhaitée parFrançois Hollande pour répondre au chômage et à la crise de compétitivité. Les partenaires sociaux ont tout à gagner d'un accord pour redorer leur légitimité. Un compromis conforterait également le gouvernement et le président qui ont érigé le dialogue social en moteur de réformes.

À défaut de compromis "historique" avant fin 2012, l'exécutif attend désormais un "accord ambitieux", considérant cette réforme comme primordiale pour lutter contre le chômage, qui touche 3,13 millions de Français. 

Rien ne sert de gueuler ; il faut négocier à point...

Une fois encore, la réalité des résultats montre que le gouvernement travaille, même s’il ne communique pas à chaque chien écraser, à chaque avancée pratique, à chaque fait divers. Le gouvernement bosse. Il applique ce que François Hollande nous avait promis ; une présidence orientée vers la réalisation des promesses de campagne, la négociation avec les intervenants de la société, et rien d’autre. C’est le cas dans les négociations pour la modifications des conditions de travail des salariés ; faire se rencontrer tous les intervenants avant toutes mesures. Se réservant, in fine, la possibilité de légiférer si les négociations ne mènent à rien.

Les Contrats à durées déterminés seront plus taxés que les autres

Le patronat a fini par bouger sur la délicate question de la taxation des contrats courts au 2ème jour du dernier round de discussion. Dans l'ultime version du projet d'accord remis ce matin à 12h aux syndicats (et qui doit servir de trame quasi définitive à la version finale du texte), le Medef propose de relever la cotisation chômage employeur à 7% sur les contrats inférieurs à un mois et à 5,5% sur ceux compris entre 1 et 3 mois.

Une proposition non confirmée par le gouvernement

On lit, déjà, ici et là que le patronat demande une exonération pendant trois mois des cotisations chômage patronales pour toute embauche en CDI d'un jeune de moins de 26 ans, dès lors que celui-ci est reconduit «au-delà de la période d'essai». 

Et que cette mesure conduirait à refaire du CDI, qui touche aujourd'hui trois salariés sur quatre, une forme un peu plus naturelle d'embauche. Son coût? 150 millions d'euros par an, en moins, pour le budget de l'Unedic. Soit, en l'état, pour le cumul des deux mesures, une balance favorable au patronat de 40 millions.

Sauf que, à ce jour et sans doute pour les prochains, jamais le gouvernement n’a confirmé que cette mesure était une contrepartie et qu’elle serait validée, même si certains commencent déjà à affirmer que ce serait un échange entre les deux mesures. Mais ces réactions sont complètement compréhensibles de la part de personnes qui ont, depuis le début, annoncé que le gouvernement se planterait alors que toutes les mesures prises jusqu’à maintenant tendent à prouver le contraire.

Comme d’habitude, la négociation vaut mieux que les paluchages ; le patronat accepte de taxer les CDD
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