Selon le tableau de bord Ifop-Fiducial - disponible en fin d'article -, Emmanuel Macron n’est pas impacté par la longue grève contre sa réforme des retraites. Sa cote reste stable à 35% tandis que celle d’Edouard Philippe grimpe de 2 points à 39%.  

Nicolas Sarkozy et François Fillon puis Jacques Chirac et Alain Juppé avaient vu leur cote de confiance s’effondrer

Le tandem Macron-Philippe tient le choc et résiste au conflit des retraites. Rien à voir donc avec ce qui s’est passé en 2010 ou en 1995 quand respectivement Nicolas Sarkozy et François Fillon puis Jacques Chirac et Alain Juppé avaient vu leur cote de confiance s’effondrer. Après plus de trente jours de grèves dans les transports, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ne dévissent pas. Le phénomène est inédit : le président voit sa cote se stabiliser (35%, =) et celle du Premier ministre grimper de deux points (39%, +2) selon le dernier tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio.

Alors que l’opinion est totalement focalisée par la réforme des retraites (premier sujet de conversations pour 78% des Français), on ne constate aucun impact ou évolution de la cote du chef de l’Etat. Son socle de confiance reste remarquablement stable : 47% (-1) de bonnes opinions chez les 65 ans et plus ; 56% chez les cadres et les professions libérales (+1) mais seulement 15% chez les ouvriers (=) et 24% (+2) chez les employés. Il fait le plein des voix auprès des sympathisants LREM (91%, +1) et braconne toujours chez les Républicains (42%, =). Le président, qui est passé en 2019 de 28 à 35%, peut s’appuyer sur un léger mieux dans la perception de sa politique économique approuvée par 37% (+2) des Français.

Le Premier ministre approuvé par 52% des électeurs LR

Mais c’est Edouard Philippe qui tire le mieux son épingle du jeu. Son exposition sur ce dossier est récompensée puisqu’il gagne 2 points à 39%. Il réunit 53% (+2) des personnes âgées et 61% (+8) des cadres. Il séduit 91% (+3) des sympathisants LREM et 52% (+9) de ses anciens compagnons Républicains ! Il apparaît même comme un homme de dialogue pour 37% (-1) des personnes interrogées et cela malgré les critiques des syndicats qui pointent sa raideur.

Dans l’opposition, seuls les Insoumis en profitent

L’opposition est à la peine. Le Rassemblement national de Marine Le Pen ne progresse que très peu, seulement d’un point alors que la finaliste de la dernière élection présidentielle s’oppose en bloc au projet du gouvernement. Les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon profitent, eux, un peu plus du mouvement social et remonte à 26% (+5). Ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps au mouvement incarné par le député de Marseille. Les Républicains paient leur position ambiguë et reculent de quatre points à 17%. Dernier fait à relever dans ce premier tableau de bord de l’année : le peu d’intérêt pour la préparation des élections municipales. A 70 jours de ce scrutin pourtant très important, l’échéance intéresse moins d’un tiers (27%) des Français.

Les cotes de Macron et Philippe résistent à la grève
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