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Documentaire “Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Eglise” en entier.

Trois questions se posent depuis hier alors que l’on apprenait la condamnation du cardinal Barbarin, Primat des Gaulle, par la justice pour lui avoir dissimulé les crimes d’un de ses curés.

La première est liée à sa phrase sur l’autorisation de l’inceste possible après celle de la loi Taubira. La deuxième sur le secret de la confession et la loi française, même si cette dernière ne pouvait pas s'appliquer lors de son procès. La troisième, alors qu’ Arte  diffusait le documentaire “Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Eglise” cette semaine ; le troublant éloge funèbre du cardinal Barbarin en 2006 à Lyon du père Marie Dominique, l'un de ces prédateurs sexuels aujourd'hui dénoncés par l'Eglise.            

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Secret de la confession 

Même si celle-ci ne pouvait s'appliquer pour les faits lui étant reprochés - puisqu'il s’agissait de courriers de victimes et non d’une confession d’un coupable de délits ou de crimes - ; développons les limites légales du secret professionnel lié à la confession au sein de l’Église catholique.

Sur le plan légal, le secret professionnel est strictement limité aux médecins, aux prêtres catholiques dans le cadre de la confession, et aux avocats.

Mais depuis 1992, le Code pénal prévoit que les sanctions prévues dans le cas de violation du secret professionnel ne s'appliquent pas dans les situations de sévices sur mineurs de moins de 15 ans.

C’est donc, dans le cas d'aveux obtenus dans le cadre d’une confession, une possibilité légale pour le confesseur de saisir la justice. 

Un «léger détail» sans doute oublié par celui qui donnait tant de leçons de morale lors des discussions sur la loi autorisant le Mariage pour tous. À moins que, pour Barbarin, il soit plus «moral» de cacher les agissements d’un prêtre pédophile...

Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église

Depuis des décennies, des religieuses de tous les continents sont abusées sexuellement par des prêtres prédateurs. Une enquête glaçante sur le dernier scandale de l’Église catholique. 

En 1971, Michèle France, une jeune carmélite de 21 ans est placée sous la coupe du Père Marie Dominique, le fondateur de la communauté de St Jean, deux mois après avoir formulé ses voeux. Il avait, dit-elle  "une réputation de Saint Homme". Usurpée. Cette jeune soeur va découvrir la perversité d'un  personnage manipulateur qui utilise un discours mystique pour parvenir à ses fins : « L’amour d’amitié », une doctrine personnelle qui lui permet de s'affranchir de tout scrupule et de toute morale religieuse.   

La religieuse raconte comment il abuse d'elle régulièrement, puis comment il la livre ensuite à son frère aîné, le père Thomas. Sous emprise et  sous la pression d'ordres qu'elle vit comme une pénitence, elle devient leur servante sexuelle, à tour de rôle, pendant 25 ans. 

Le père Marie Dominique meurt à 93 ans, le 26 août 2006, au prieuré de St Jodard (Loire) sans jamais être poursuivi, ni inquieté. Plus troublant, ses obsèques en septembre se déroulent à Lyon en présence d'éminentes personnalités: Le ministre de la justice de l'époque, Pascal Clément, le cardinal Sodano, secrétaire d'Etat du pape et le nonce apostolique, l'ambassadeur du Vatican en France sont aux premiers rangs.

Et c'est le cardinal Barbarin lui même qui célébre en grande pompe la messe en la cathédrale St Jean. Une messe retransmise en direct sur la chaîne catholique KTO et sur grand écran devant la primatiale.

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