Message à l’attention des anti-Macron

Vous n’avez pas les mêmes idées politiques que moi ; d’accord ! Vous ne soutenez ni le président de la république, ni le gouvernement ; d’accord ! vous vous auto-paluchez  de tous les hoax naviguant sur la toile ; d’accord ! L’élitisme républicain, ça ne vous parle pas ; d’accord !

Mais, soyez sympa : quand vous m'envoyez vos messages haineux ; écrivez-les en BON FRANÇAIS !

Ça vous troue le cul que les femmes et les hommes qui se sont bougés pour payer leurs études en bossant réussissent ? Ça vous pose un problème que les décideurs d’aujourd’hui soient celles et ceux qui, au lieu de se glander, ont trimé comme des gnous pour sortir de leurs réalités  ? 

L’élitisme républicain existe, et c’est tant mieux, n’en déplaise aux blaireaux pleureurs qui, par fainéantise, accusent la société de tous les maux sans se rendre compte que le principal problème ; c’est eux !

Les citoyennes et les citoyens qui gueulent, l’ouvrent, fustigent, n’ont, pour la plupart, jamais retiré le début d’une phalange de doigts de leurs culs roses pour la collectivité

L’important, c’est la prose

On a vraiment l’impression que l’important, c’est la prose. Que les mots des attaques ont plus de poids que la réalité d’une action politique. On sent venir la fraîche mais, pourtant, nauséabonde brise des mots qui se choquent pour, ensuite, tels des atomes, partir dans toutes les directions.

Les citoyennes et les citoyens qui gueulent, l’ouvrent, fustigent, n’ont, pour la plupart, jamais retiré le début d’une phalange de doigts de leurs culs roses pour la collectivité, mais alors ; qu’est-ce qu’ils l’ouvrent dès que l’un de leur frère - humain avant tout - commet une erreur ! Eux qui n’en commettront que peu, dans l’action politique, sociale, associative, puisque complètement étrangers à l’acte gratuit, vers les autres.

Oui, pour nos gueulards ; l’important, c’est la prose. Et rien d’autre. Ils ne connaissent le mot “démocratie” que comme un argument et certainement pas une philosophie, un engagement, voir un rêve. Leurs limites de la démocratie ? Et bien la méconnaissance de tout, sauf du marketing.

Les citoyens devant être appelés à la vie intellectuelle et morale, et de plus en plus mis en état d’exercer, d’une façon efficace et raisonnée, la part de pouvoir qui leur est attribuée

La démocratie c’est quoi, déjà ?

Le plus simple est de reprendre sa définition. Regardons donc comment la développe l’Encyclopédie Larousse du XXe siècle : « La démocratie consiste dans l’exercice, soit direct, soit indirect, du pouvoir par le peuple. Cette organisation politique implique un état social caractérisé par le fait que tous sont égaux devant la loi, que tous possèdent les mêmes droits.

Les fonctions sont accessibles à tous, (...) les citoyens devant être appelés à la vie intellectuelle et morale, et de plus en plus mis en état d’exercer, d’une façon efficace et raisonnée, la part de pouvoir qui leur est attribuée, l’Etat démocratique a l’obligation d’instituer des œuvres d’instruction et d’éducation, et des œuvres de solidarité. Le régime démocratique a pour instrument le suffrage universel et pour cadre plus particulièrement approprié la forme républicaine ».

La démocratie n’est pas un sens unique ; les citoyens sont aussi responsables de leurs choix

Intéressant, non : “... les citoyens devant être appelés à la vie intellectuelle et morale, et de plus en plus mis en état d’exercer, d’une façon efficace et raisonnée, la part de pouvoir qui leur est attribuée...” et, pour cela ; “ l’Etat démocratique a l’obligation d’instituer des œuvres d’instruction et d’éducation, et des œuvres de solidarité...” ainsi, la démocratie n’est pas seulement et exclusivement le fait de pouvoir élire ses représentants, d’une manière directe ou indirecte ; c’est, pour toute citoyenne et pour tout citoyen, se mettre en situation d’en avoir la - les - capacité.

Sans éducation, sans connaissance, sans se bouger le fion pour chercher la substantifique moelle d'un discours politique ; on ne pratique plus la démocratie. Mais un simple ersatz

Depuis le temps que l’écrit Le Kiosque aux Canards... L’élitisme républicain existe ; cela se nomme l’éducation. Et sans éducation, sans connaissance, sans se bouger le fion pour chercher la substantifique moelle d'un discours politique ; on ne pratique plus la démocratie. Mais un simple ersatz. Et les politiques le savent bien ; il est tellement facile de gérer un peuple qui ne prend pas la peine de s’éduquer. Par contre, gueuler et l’ouvrir ; tout le monde sait le faire.

L’extrême droite et l’extrême gauche dans le même panier du “des voix à tout prix”

“Des paroles, des paroles, des paroles”... Pourrait être le gimmick de ralliement des deux extrêmes. On cause, on parle, on discute ; mais on agit jamais. Dans le cadre de l’extrême-droite, il suffit de voir dans quel état les élus FN ont rendu les villes où ils eurent un premier magistrat pour comprendre, s’il fallait des preuves, de l’incompétence de ces derniers. D'ailleurs, leur formidable gestion, ne serait-ce qu'interne, les oblige à emprunter à un État étranger de quoi faire leurs campagnes. Leurs valeurs s'arrêtent là où commence l'arrivée du pognon.

Dans le cas de l’extrême-gauche ; les références à des régimes aussi démocrates que Louis XIV parlent d’eux-mêmes. Un politique qui valide le régime cubain , le régime vénézuelien - plaque tournante du traffic de drogue européen - peut se targuer d’une démocratie aussi étrange que décalée. Mais, sans doute, celles et ceux qui le suivent ont du fréquenter les geôles cubaines, remplies d’opposants politiques. Angélisme on vous dit...

Alors, on a un déchaînement de vertus durant les élections. Tout cela barre dans tous les sens, de tous les côtés, jusqu’à une sorte de feu d’artifice médiatique ; d’un côté on se paye un jeune journaliste stagiaire pour faire bander son électorat à moindre coût et à moindre danger ; de l’autre, on fustige tout azimut, quitte à sortir des conneries grosses comme le président d’honneur du FN, la beaufitude incarnée. Par exemple ; les aides sociales plus importantes qu’auraient les étrangers face aux “français de souche”. Et, fort de leurs certitudes ; les deux se parent de l’étiquette “démocrate”.

Pourquoi ? Seulement parce qu’ils passent par le système électif ? Dans ce cas ; revoir la définition de “démocratie”... Les limites de la démocratie ; la méconnaissance. Parce que l'on ne peut se targuer d'un choix si l'on ne connaît pas la réalité des axiomes qui le composent.

L’angélisme a encore de jolis jours devant lui ; avec son copain : la douce sodomie de coléoptère.

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