Vidéo.

Parce que leur père, il y a quarante ans, leur a confié être le fils naturel d'Adolf Hitler, Elisabeth et Philippe Loret ont voulu savoir s'il disait vrai.

Si leur grand-mère picarde, conformément à ce qu'elle aurait lâché sur son lit de mort, avait effectivement eu une idylle avec le caporal Hitler, présent dans l'Aisne au cours de la Grande Guerre ; enfin si celui-ci était bien reparti en lui laissant un fils. ­

David Korn-Brzoza suit la démarche de ces deux enfants de Jean-Marie Loret (qui en a eu sept autres dont on ne saura rien) auprès du médecin légiste Philippe Charlier, déjà à l'origine de l'identification controversée de la tête d'Henri IV. L'ADN parlera-t-il d'une voix plus convaincante que leur père, décédé après avoir clamé dans les médias et dans un livre cette douloureuse filiation ?

Enoncée dans les premières minutes, la question ne trouvera sa réponse qu'à la toute fin du film, après un long flash-back retraçant les parcours de Jean-Marie Loret et du petit Autrichien à moustache. Prenant le spectateur par la manche et le col, l'appâtant, le ferrant comme il peut, Korn-Brzoza use d'un commentaire ultra vendeur, de reconstitutions kitsch et de grossiers effets tant visuels que sonores. Preuves du caractère douteux d'une entreprise utilisant l'Histoire plus qu'elle ne la sert, et prompte à transformer un drame intime en récit à suspense. — François Ekchajzer

Au sommaire

Un frère et une soeur, reprenant l'enquête menée par leur propre père, tentent de savoir s'ils ont un lien de parenté direct avec Adolf Hitler.

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