Insécurité : c'était mieux avant ? Ben non : diminution de 27% des condamnations pour homicides volontaires en 29 ans. Comme quoi ; ne pas confondre la réalité avec la communication...

En pièce jointe : PDF du rapport chiffré de l'Institut nationale des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice.

 

En 2012, il y a eu 583 condamnations prononcées pour homicides volontaires contre 802 en 1984. En près de 30 ans, ces condamnations ont donc baissé de 27,3%. 

 

Cette diminution concerne aussi bien les condamnations pour meurtres, assassinats, meurtres sur mineurs de moins de 15 ans et autres homicides (–28,3%, passant de 586 condamnations en 1984 à 420 en 2012) que les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner (–24,8%, passant de 216 condamnations en 1984 à 163 en 2012). 

 

L’évolution à la baisse du nombre de condamnations pour homicides volontaires n’est pas un phénomène isolé, elle se retrouve également en amont dans la filière pénale. En effet, entre 1997 et 20141, le nombre d’homicides volontaires enregistrés par les forces de l’ordre a diminué de 36%, passant de 1237 en 1997 à 792 en 2014. 

 

Notons en outre que le taux d’élucidation 2 sur cette même période a augmenté de 2,6 points, passant de 82,9 en 1997 à 85,5 en 2014. La baisse du nombre de condamnations pour homicides volontaires, ne serait donc, a priori, pas imputable à une baisse du taux d’élucidation des homicides.

 

Lire le rapport de l'Institut nationale des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice :

L’insécurité en France : évolution des homicides volontaires entre 1984 et 2012
Retour à l'accueil