A Bamako, la capitale malienne, sont réunis les dirigeants des pays du G5 Sahel, le Mali, le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso. Ce sommet est destiné à finaliser le projet d'une force commune anti-terroriste de 5000 hommes. Le président français, Emmanuel Macron, le principal hôte du sommet a fait un certain nombre de propositions pour soutenir l'initiative de ses cinq homologues sahéliens.

Emmanuel Macron contre le terrorisme

Au niveau des annonces militaires qui ont eu lieu durant ce sommet, Emmanuel Macron l’a souligné, le président français n’est pas venu pour annoncer un désengagement français, la force G5 viendra en complément de Barkhane et de la Minusma. Au contraire, il promet un soutien renforcé, notamment au travers de Barkhane, en matière de conseils, avec la multiplication de missions d’assistance opérationnelle, mais aussi un appui à l’équipement, notamment la fourniture de soixante-dix véhicules tactiques.

Au total, sur ce volet militaire, la France promet huit millions d’euros d’ici fin 2017 et pour souligner la priorité donnée à cette zone, il indique que l’aide au Sahel équivaut désormais à 50% de l’ensemble du budget de coopération sécurité et défense de la France dans le monde.

Aide au développement

Pour combattre la pauvreté, qui fait le lit du terrorisme, l’autre annonce porte sur l’aide au développement : l’Agence française de développement (AFD) va débloquer 200 millions d’euros spécifiquement pour les pays du G5 au cours des cinq prochaines années, et d’ici l’été, un directeur régional pour le Sahel sera nommé et basé à Ouagadougou.

Enfin, le président a annoncé la création d’une alliance Sahel qui sera mise en place pour être le récipiendaire des aides de tous les partenaires volontaires autour de quatre axes : éducation-formation, agriculture, gouvernance-justice et lutte contre le changement climatique.

Le discours d'Emmanuel Macron traduit également un changement de ton par rapport à son prédécesseur à l’Élysée, François Hollande : « Je ne parlerai pas d’une guerre car ils n’attendent que cela. Pour parler de guerre, il faudrait un ennemi digne de ce nom, mais chaque jour, nous affrontons des terroristes, des voyous, des assassins que nous devons éradiquer, car eux le font au nom de la division des peuples et de votre religion qu’ils détournent pour lui donner le visage de l’obscurantisme et de la haine », a encore souligné le président Macron.

Axes de coopération renforcée

De son côté, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, est revenu sur les principaux axes de coopération renforcée et de missions qu’aura la force G5 Sahel : combattre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains ; contribuer à la restauration de l’autorité de l’Etat et au retour des réfugiés ; faciliter les opérations humanitaires et d’aides aux populations ; enfin mener des actions en faveur du développement. Le président IBK qui a souligné qu’il voulait un « partenariat rénové » avec la France.

Emmanuel Macron au G5 Sahel : plus d'efficacité
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