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Nathalie Kosciusko-Morizet, actuellement numéro deux du parti Les Républicains, va être évincée et ne fera pas partie d'une nouvelle direction qui sera annoncé en janvier, ont indiqué ce midi des sources concordantes.

NKM, qui a fortement critiqué la ligne du "ni PS ni FN" défendue par l'ancien chef de l'Etat, avait été désignée numéro deux du parti après l'élection de Nicolas Sarkozy fin novembre 2014. Sarkozy, le toutou de La Manif pour Tous, tente de faire ses dents.

Sauf que voilà ; alors que le parti présidé par Nicolas Sarkozy, qui a caressé dans le sens du poil les blaireaux de La Manif pour Tous et qui s’est interdit de toute fusion avec les listes de gauche lors des Régionales de dimanche dernier - alors que son parti peut remercier les électeurs de gauche pour avoir remporté huit régions ; sans eux, ç’aurait été une cata pour lui - ; voici notre nabot qui vire NKM.

Nathalie Kosciusko-Morizet, actuellement numéro deux du parti Les Républicains, va être évincée et ne fera pas partie de la nouvelle direction qui sera annoncé en janvier. NKM, qui a fortement critiqué la ligne du «ni PS ni FN» défendue par l’ancien chef de l’Etat, avait été désignée numéro deux du parti après l’élection de Nicolas Sarkozy fin novembre 2014.

«Je trouve curieux, au moment où on lance un débat sur la ligne, d’évincer ceux qui ne sont pas d’accord. [...] Penser que le parti se renforce en s’épurant, c’est une vieille idée stalinienne. Moi je crois au contraire que le parti se réforme en débattant. Hier le FN a fait son plus haut score, ça mérite un débat. Moi, je n’échange pas mes convictions contre une place», a déclaré NKM à l’AFP au sortir du bureau politique du parti Les Républicains.

Nicolas Sarkozy a insisté sur «ceux qui marquent des buts contre leur camp» et sur le bien-fondé de la ligne «claire» qui a «payé», selon plusieurs sources. Ce dernier a ensuite confié à des journalistes qu’il souhaitait former «une nouvelle équipe» dirigeante du parti d’opposition, «avec un souci de fond et de cohérence». «On préfère que les responsables du mouvement expliquent les positions du mouvement et pas autre chose», a-t-il notamment déclaré après la tenue de ce bureau politique extraordinaire post-régionales.

«L’exclusion n’est jamais une bonne réponse»

«L’exclusion n’est jamais une bonne réponse», a déclaré de son côté Alain Juppé. «Tout est question de savoir comment on conçoit le parti. Est-ce qu’il peut y avoir des opinions diverses ou est-ce qu’on doit être en colonne par un ?», a ajouté le maire de Bordeaux, avant le début d’un conseil municipal. Alain Juppé n’a pas assisté à la réunion du bureau politique des Républicains organisée à Paris lundi matin.

A l’issue du premier tour des régionales, NKM était la seule avec Jean-Pierre Raffarin à s’être opposée à la ligne «ni retrait, ni fusion». Encore dimanche soir après le second tour, elle s’en est pris de nouveau à ce principe, se disant «heureuse» que les électeurs «n’aient pas appliqué le ni-ni».

NKM, qui revendique sa liberté de parole, est pressentie pour participer à la primaire de la droite et du centre qui doit se tenir en novembre 2016 en vue de désigner le/la candidat(e) à la présidentielle. Il y a plusieurs mois déjà, sa position lors d’une législative partielle dans le Doubs pour le front républicain avait fortement indisposé Nicolas Sarkozy. Depuis un an, la rumeur d’une éviction a régulièrement circulé à son sujet

Le toutou de la Manif pour Tous vire Nathalie Kosciusko-Morizet
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