Vidéo et photos.

Le siège du journal Charlie Hebdo a été visé aujourd’hui par des tirs d'armes automatiques. Selon les premiers éléments, des hommes cagoulés et vêtus de noir auraient pénétré dans le siège du journal avant de faire feu à la kalachnikov.

 

Un salarié du journal contacté par téléphone «C'est un véritable massacre. Il y a des morts!», a-t-il dit avant que la communication ne soit coupée. Cette information n'a pas pu être vérifiée dans l'immédiat. La chaine I Télé évoque de son côté le fait «qu'il y a au moins un blessé». Selon Le Figaro, un policier sur place aurait été touché par un tir.

 

D'après un journaliste de l'agence Premier ligne, dont les locaux sont situés à proximité de Charlie-Hebdo et cité par I Télé, «de très nombreux tirs ont été entendus». Contacté par l'AFP, le dessinateur Luz assure qu'il y a des victimes.

 

Les journalistes se sont réfugiés sur le toit de l'établissement.

 

Un policier atteint par des tirs

 

Les deux agresseurs se seraient ensuite dirigés boulevard Richard Lenoir où ils auraient fait deux morts. Au moins, un policier aurait été atteint par les tirs. "Vers 11h30, deux hommes armés d'une kalachnikov et d'un lance-roquette, ont fait irruption au siège de Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris.

 

Un échange de feu a eu lieu avec les forces de l'ordre", a expliqué une source proche. En quittant les lieux, les deux agresseurs ont blessé par balle un policier. Ils ont ensuite braqué un automobiliste porte de Pantin et percuté un piéton.

 

Au moins dix morts

 

Plusieurs employés du journal se sont réfugiés sur le toit de l'immeuble. D'après nos informations, dix personnes auraient été tuées à l'intérieur du journal et deux autres à l'extérieur. La mairie de Paris évoque six blessés très grave dont un policier. Parmi elles, se trouveraient Charb, Stéphane Charbonnier de son vrai nom, dessinateur et directeur de la publication d’après Le Point ainsi que Cabu, Tignous et Wolinski. Riss, journaliste dessinateur, serait également blessé.

 

Le dernier attentat datait de novembre 2011 ; attaqué au cocktail Molotov «Charlie Hebdo» s'apprêtait à sortir, à l’époque, un numéro spécial, rebaptisé pour l'occasion «Charia hebdo», dans lequel Mahomet était promu «rédacteur en chef». Une façon pour le journal satirique de «fêter» à sa manière la victoire du parti islamiste Ennhada en Tunisie.

 

Edit de 20h30

 

La police a resserré son étau autour de deux suspects franco-algériens issus de Pantin, et revenus de Syrie cet été, selon les informations du Point.fr.

 

Les trois suspects ont été identifiés. Il s'agirait de deux frères de 32 et 34 ans, nés à Paris, et d'un jeune homme de 18 ans, dont la nationalité n'est pas connue. Ils seraient originaires de Reims.

 

L'un des deux suspects a été jugé en 2008 dans le cadre du démantèlement de la filière irakienne dite du "19ème arrondissement" de Paris. Il avait alors déclaré "avant, j'étais un délinquant. Mais après (mon entrée dans la religion, NDLR), j'avais la pêche, je ne calculais même pas que je pouvais mourir".

 

Il avait été interpellé en 2005, alors qu'il s'apprêtait à partir pour Damas. Le troisième suspect recherché serait un SDF né en 1996. Entre 2003 et 2005, cette organisation aurait incité une dizaine de jeunes Français à partir combattre en Irak.

 

Tirs d’AK 47 au siège du journal Charlie Hebdo
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