Le chômage est une préoccupation quotidienne des Français et notre permanente obsession. Il touche directement plus de 3 millions d’entre eux, il touche aussi leurs familles, leurs proches, qui se soucient de leur retour à l’emploi. Le gouvernement a fait de l’emploi sa priorité.

Le président de la République a pris un engagement : inverser, et inverser durablement, la courbe du chômage d’ici la fin de cette année. Depuis un an, tout est fait pour l’atteindre.

Un baromètre essentiel

Les chiffres du chômage sont le baromètre essentiel de ces engagements. Un baromètre imparfait, qui associe plusieurs sources de données : celles de pôle emploi et celle de l’INSEE. Un baromètre qui, lorsqu’il s’appuie sur des données administratives, est susceptible de donner une image de la réalité brouillée par quelques épisodes inédits dans la gestion du service public de l’emploi.

Un baromètre qui est imparfait, mais qui est suffisamment ancien et suffisamment solide, lorsque sont mis bout à bout tous ces éléments, pour nous permettre d’évaluer si nous avançons ou si nous reculons.

Nous avançons à grand pas

Et nous avançons à grand pas. Récemment, lors d’une émission télévisée, je l’ai illustré en rappelant que le nombre de demandeurs d’emplois avait connu une très rapide décélération passant de 1000 à 250 chômeurs par jour depuis notre arrivée au pouvoir. Ce chiffre me parle. Je trouve qu’il a le mérite de marquer les esprits et me paraît être une bonne illustration des résultats que nous obtenons.

Plusieurs analyses ont commenté cette présentation, en soulignant son caractère imparfait [le vrai faux de France-info fait malheureusement fausse route]. Nul n’est besoin de commenter les commentaires, mais le sujet est suffisamment important pour mériter qu’on s’y attarde.

Je l’ai dit et le répète : quand nous sommes arrivés aux responsabilités, la situation de l’emploi n’avait cessé de se dégrader. Et la dégradation n’a cessé de s’accélérer. En mai 2012, le chômage augmentait de 33 000 personnes. Soit 1064 personnes de plus par jour de mai. 1000 de plus, pour parler vite. L’objet n’est pas ici de polémiquer : c’est un chiffre de la Dares, le service statistique du ministère du travail.

Des chiffres à la baisse

Ces chiffres mensuels d’inscription sur la liste des demandeurs d’emploi sont importants car ce sont ceux qui décrivent le mieux les flux d’entrée et de sortie dans le chômage. Ce sont ceux du courant dont nous sommes en train d’inverser le cours. Ils sont complétés par les chiffres de l’enquête emploi de l’INSEE, moins immédiats, mais aussi plus solides parce qu’ils ont l’avantage de ne pas être sensibles aux décisions prises par les agents du service public de l’emploi. Le bon baromètre pour suivre l’inversion de la courbe du chômage n’est pas le premier ou le second : c’est la somme des deux qui doit être orientée à la baisse.

La dynamique ne s’est pas enrayée en un jour. Entre autres souvenirs, on se rappelle encore de François Fillon avouer en famille, face à Jean-François Copé, avoir dissimulé le plan social préparé par PSA. On se rappelle de ces plans sociaux au placard, reportés au lendemain de la présidentielle pour ne pas gêner le pouvoir en place, quitte à ce que le retard pris dans les mesures de redressement à engager se fasse au détriment des salariés.

Les actions gouvernementales fonctionnent

Nous avons néanmoins réussi à la freiner. Avec les premiers effets du CICE, grâce à l’action des commissaires au redressement productif, grâce aux emplois d’avenir et à l’ensemble de la politique mise en place, la progression du chômage a peu à peu été entravée. Sur les trois mois de mai, juin et juillet 2013, la progression du nombre de chômeurs a certes continué mais ralenti, au rythme de 21300 sur 3 mois (92 jours). Soit 231 chômeurs de plus par jour. Soit 250 de plus, pour arrondir à nouveau.

Cela n’est pas satisfaisant bien sûr. Mais la courbe fléchit. Le mois d’août est venu de ce point de vue donner des signes encourageants. Le chômage a baissé d’au moins 22 000 personnes. Soit, à tout le moins, 709 – disons 700 – chômeurs par jour en moins.

Mois après mois, nous continuerons de suivre ces chiffres avec la plus grande attention. Nous regarderons aussi ceux de l’INSEE. Et nous renforcerons notre effort pour inverser la courbe du chômage autant que nécessaire. Les derniers chiffres sont encourageants, c’est sur cette lancée que nous devons continuer. Sans polémique inutile et avec exigence. Avec sens des réalités et sens des responsabilités.

Retour à l'accueil